La rentrée à Poudlard était passé et toi, tu vivais à Poudlard comme un poisson dans l'eau malgré les tensions qui pèsent sur le château. Rien d'alarmant et de traumatisant pour toi, enfant de la famille Gaunt. La présence des mangemorts dans l'enceinte de Poudlard n'impactaient aucunement ton quotidien, si ce n'est que cela renforcé ta réputation de roi des serpentards. Tu te baladais la tête haute, fier de porter le nom de famille du Seigneur des Ténèbres. Si tu avais ta marque au poignet, il est certain que tu l'aurais exhibé fièrement aux yeux des Sang-Mêlés et Sang-de-Bourbe. Certains élèves esquivaient ton regard, ne voulant pas être la proie de celui qui suscite une peur étouffante à Poudlard. D'autres étaient ravis de faire partie du cercle privilégié de Prospéro Gaunt.

Ton père, Morphin, t'avait envoyé un courrier hier, pour connaitre l'ambiance et les dernières informations à propos de Poudlard. Comme le bon élève infiltré du Seigneur du Ténèbres que tu étais, tu n'avais pas perdu de temps à écrire une réponse à ton géniteur. Après le petit déjeuner, tu t'empressais de l'amener à la volière, pour y donner la lettre à ton hibou, Blizzard. Dans cette lettre, tu signalais à ton père que certains de tes camarades de classes faisaient profil bas, esquivant les couloirs, se rendant juste aux cours et dans la grande salle pour déjeuner. Tu indiquais que l'effroi était bien présent au sein du château, calmant les ardeurs de certains. Une fois arrivée en haut de la volière, tu entres sans même te soucier de la présence d'autres élèves. Sourire aux lèvres, toujours aussi provocateur, tu croises le regard d'une lionne : Marlène Mckinnon. Son regard était froid, voir glacial, sombre et agressif. Ton sourire s'allonge sur ton visage, se hissant en coin de lèvres. Ton regard lui, scrute la brune de haut en bas, avant de se plonger dans ses yeux bleus/gris. Alors que tu n'avais même pas ouvert la bouche, celle-ci te lance « Poudlard bien changé. Les rats traînent absolument partout dans ce Château. Impossible d’être tranquille ». Un léger ricanement hautain s'échappe alors de ta bouche. Tu tournes le dos à la lionne pour tendre la lettre à ton hibou, avant de lui indiquer « apporte là au Seigneur des ténèbres en personne », déclares tu en prononçant le nom de ton maître distinctement pour que la rouge et or entende tes paroles. Le parchemin devait être envoyé à ton géniteur, mais tu savais que là, ton acte aurait plus d'impact. Une fois le hibou envolait, tu te tournes vers Marlène, te penches à ses pieds, ramassant un bout de papier tombé à ses pieds. [color:82b3=#009900« Tu as perdu quelque chose Mckinnon. ». Tu lui agites le morceau bien enroulé de parchemin devant les yeux. « et comme tu m'as insulté, je ne sais pas si je vais te le rendre », assures tu, tout en le baladant devant sa figure. Puis, tu tournes les talons, t'éloignant de la brune, enfouissant la lettre dans ta poche arrière de pantalon. Puis tu rétorques « il y a une époque où t'aimais bien pourtant te rouler dans les égouts et fricoter avec les rats Mckinnon », fixant toujours le regard glacial de ta camarade. Tu te rapproches dangereusement de la lionne, toujours avec une insolence certaine et ajoutes avec un certain dégout « tu es la nuisible Mckinnon, et on en reparlera quand le Seigneur des Ténèbres aura éradiquer tous les gens de ton espèce. Tu viendras me supplier de te tuer plutôt que de subir des tortures sans fin »

Tu te tenais là, impassible, un sourire suffisant plaqué sur le visage. La brune devant toi, Marlène, semblait prête à exploser. Son regard perçant et sa baguette entre les mains trahissaient une tension palpable, un mélange d’agacement et de défi. Elle était une lionne, fière et loyale, mais face à toi, son courage se heurtait à une menace plus sombre. L'atmosphère était chargée de tension, chaque seconde qui passait te rapprochant un peu plus de l'affrontement que tu espérais. Tu pouvais sentir la colère et la méfiance émaner d'elle, et c'était ce qui te faisais vibrer. La brune prétend ne pas être touché par ton poison verbale, pourtant sa posture montrait tout l'inverse. Tu savais que tu avais touché une corde sensible en parlant de votre histoire passée. La langue passe sur ta lèvre inférieure quand la lionne aborde tes ténèbres et ces dernières qui t'absorberont à l'avenir d'après elle. Tu savais qu'indirectement, Marlène n'avait pas totalement tord car la pénombre avait déjà commencé à dévorer ton être, te rangeant progressivement et dangereusement de son côté. Le sourire cynique scotché aux lèvres tu rétorques, « Regarde-toi. Tu crois que ta bravoure t’immunise contre la réalité ? Les ténèbres ne se contentent pas de dévorer ; elles se nourrissent de l’angoisse et de l’ignorance. Et toi, ma chère, tu es la parfaite proie. »

Chaque mot que tu prononçais étaient comme une aiguille, piquant plus profondément à chaque réplique. Pourtant, elle savait qu’affronter cet être obscur n’était pas une simple question de bravade. Chaque mouvement, chaque geste de ta personne était calculée. Tu étais dangereux malgré tout, et Marlène en avait conscience. Tu observais le visage impassible de la brune, sentant tout de même la tempête qui grandissait au fond d'elle. Mais les griffes de la lionne sont bien aiguisées. Les mots sont bien choisis, abordant à son tour votre amourette passé, abordant son attention de te préserver du mal qui t'entoure. Personne n'avait réussi à te sortir de ces ténèbres qui planent depuis ton enfance sur toi. Malheureusement, tu étais né avec un cœur de plomb, c'est ce qu'on t'avait enseigné, et personne n'avait vraiment fait attention à ce que toi tu ressentais, t'apprenant à être dur, de pierre, sans te soucier de qui que se soit. Les mots de la lionne sont des flèches, te plantant les unes après les autres, surtout lorsqu'elle aborde ta loyauté au Seigneur des Ténèbres et ton rôle auprès de lui. Tu t'approcha d'un pas, l'ironie dans tes gestes. «  Quelle ironie ! As-tu déjà pensé que, peut-être, je ne veux pas être sauvé ? Tu as toujours été la petite héroïne, n'est-ce pas ? Le symbole de l'espoir pour les autres, mais au fond, tu es piégée dans tes propres illusions. »

Le regard est sombre, de plus en plus. Le ton est froid, voir glacial. La colère grandissait au fond de ta poitrine, continuant pour faire taire la lionne « Tu crois que tu es forte, mais je vois ta peur. Tu crains ce qui pourrait arriver, ce qui pourrait toucher ceux que tu aimes. Ce n’est pas de la bravoure, Marlène, c’est de la faiblesse camouflée. Quand les ténèbres t'atteindront, tu réaliseras que tes idéaux ne te protègent pas. ». Une tension palpable naissait entre vous. Le cœur dans ta poitrine s'accélère, le sang bouillonne, tapant dans tes veines avec férocité. Difficile de garder ton sang froid, dégainant ta parole comme arme contre la lionne qui t'avait attaqué en premier, surtout lorsqu'elle te définie comme un esclave des ténèbres. Point faible touché. Car tu n'avais pas eu le choix et imaginé un autre destin pour toi. Le rictus hautain s'estompe, laissant place à la froideur pure, la férocité pouvait se lire dans tes yeux.  « Ton obsession pour la lumière ne fait que te rendre vulnérable. Je pourrais facilement te faire tomber, te manipuler comme je le souhaite, saches le, esclave ou non. ».

L’atmosphère était électrique, chaque seconde s’étirant comme un fil tendu. Marlène sentait le danger, la menace que tu représentais, mais quelque chose en elle refusait de céder. Elle était déterminée à ne pas montrer sa peur et à retourner le couteau dans la plaie le plus possible. Elle te défiait, et elle le faisait avec habilité, te provoquant en restreignant l'espace entre vous deux, appuyant là où ça fait mal, car oui, tu n'étais rien qu'un Gaunt, proche du Seigneur du Ténèbres mais à qui on avait pas réellement donné d'importance, sinon tu ne serais pas à Poudlard, mais auprès de ton maître. Les dents se serrent, grinçant presque. Tu lèves la main, jouant avec la lettre que tu avais subtilisée lorsque la lionne te la demande, puis, tu joues encore avec la brune  « Qu'est-ce qu'il y a de si important dans cette lettre pour que tu veuilles tant la récupérer Mckinnon ? ». Tu l'ouvres, regardant a qui elle est destinée  « Fabian ? Prewett ? C'est sur lui que tu as jeté ton dévolu ?  » Tu fais mines de vomir et continues  « Je pensais sincèrement que tu avais meilleur goût que ça ? Mais bon, on a que ce que l'on mérite après tout »