Le Quidditch pour les NulsAltered Hogwarts :: Inside the walls :: Deuxième étage :: Salle Abandonnée
# Le Quidditch pour les NulsLun 30 Sep 2024 - 18:26
Minerva McGonagall, directrice de Gryffondor, ancienne auror, professeure émérite de Défense contre les forces du Mal, et en ce moment précis, capitaine malencontreux d’un navire en déroute, se demandait si elle n’aurait pas mieux fait de se reconvertir à la poterie. Ses doigts graciles tapotaient frénétiquement le cadre en chêne sombre d’une fenêtre, qui lui exposait, narquoisement, un terrain de Quidditch désert et silencieux. Aucun cri, aucun claquement de souaffle contre les anneaux, aucun swoosh de balai passant à toute allure.
Et pas de verre brisé.
Gryffondor. La maison du courage, de la bravoure, de l’audace… et d’une équipe désespérément vide. Quelle ironie. Et Merlin seul savait que la sorcière n’aimait pas beaucoup l’ironie. C’était bon pour les Serdaigles et leurs dissertations interminables sur le sens de la vie.
Ses bras se croisèrent à ce constat puis elle soupira, résignée. C’était ce genre de soupir que l’on réserve à la découverte d’une pile de copies le dimanche soir à vingt-trois heures trente alors que l’on vient de préparer sa tisane et que l’on s’apprête à entamer un bon roman ou lorsque l’on surprend Peeves à organiser une course de chaudrons clandestine bourrés de premières années terrifiés dans les escaliers de la Tour d’Astronomie. De quoi vous faire perdre une dizaine d’années de vie ou plutôt cinq.
Parce que Minerva, elle, était résistante.
Un rapide inventaire du champ de ruines qui constituait l’équipe la plongea dans un abime de désespoir. Le capitaine ? Une dragoncelle inopinée l’avait cloué au lit pour les six prochains mois. Les Poursuiveurs ? L’un avait découvert une passion soudaine pour l’herboristerie et passait son temps à flatter les mandragores comme s’il voulait les inviter au bal tandis que l’autre… ah, vous ne la croiriez pas…s’était découvert un amour soudain pour la littérature sorcière médiévale et se prenait pour le nouveau Roi Arthur. Alors, aller attraper des souaffles, chère Professeur MacGonagall, vous n’y songez pas…Le gardien, quant à lui, était tellement myope qu’il confondait les balles écarlates avec les cognards qu’il bloquait plus souvent avec sa tête qu’avec ses mains.
McGonagall grimaça.
Et L’année ne faisait que commencer.
Elle se laissa tomber sur sa chaise qui protesta sous le poids de son désespoir. Albus Dumbledore, lui-même, n’avait été d’aucune utilité – quelle surprise – et avait suggéré avec son meilleur sourire de sphynx de laisser « faire la nature ».
Il en était hors de question.
Elle voyait déjà Walburga se gausser d’elle à la table des professeurs. Il était impossible qu’elle perde la Coupe des Quatre Maisons. Plutôt caresser un Scrout-à-Pétard que de subir une humiliation pareille.
Il fallait agir.
Elle se redressa d’un coup, frappant de ses paumes son bureau avec détermination. Très bien. Si les élèves de Gryffondor n’avaient pas l'intelligence de se porter volontaires, alors elle les recruterait elle-même. Qu’importe s’il fallait fouiller dans chaque salle de classe, chaque couloir, chaque recoin poussiéreux du château. Elle traquerait le moindre talent, même s'il se cachait derrière un manuel de Potions ou sous une montagne de parchemins oubliés. S’ils ne voulaient pas jouer au Quidditch, ils allaient apprendre.
Par la force s’il le fallait.
Et s’ils n’avaient pas de balai, eh bien, ils en recevraient un. Qu’ils le veuillent ou non.
Elle enfila son châle émeraude d’un geste théâtral. Non, elle n’allait pas laisser Gryffondor tomber dans la décadence molle du « on verra bien » ou du « peut-être l'année prochaine ». Ils allaient constituer une équipe. Une équipe redoutable. Elle allait leur rappeler pourquoi leur maison portait un lion comme emblème. Et si elle devait leur apprendre à rugir elle-même, eh bien, ils rugiraient comme jamais – en sautant à travers un cerceau enflammé s’il le fallait.
Les lèvres pincées, elle se tourna vers la porte. C’était le moment de montrer à ces jeunes ce que c’était qu'un vrai Gryffondor. Ils ne savait pas ce qui allait leur tomber dessus.
Et avec cela, Minerva McGonagall, sorcière redoutable, animagus à ses heures, et entraîneuse de
Quidditch improvisée, s'en alla traquer ses proies.
La première était d’ailleurs toute trouvée. Bien sûr, elle aurait pu placarder des affiches ou organiser des essais mais ça aurait été laisser une ouverture à la rumeur, ce qui lui était insupportable. Il suffisait de reconnaître les talents cachés là où d’autre ne voyait qu’un adolescent aux épaules trop larges et une tendance à casser tout ce qu’il touchait.
Elle s’arrêta net devant une classe. Etude des runes anciennes, un cours en apparence innocent, où l’on s’attendait à observer des jeunes esprits alertes penchés studieusement sur des parchemins poussiéreux, à décrypter des langues aussi inutiles que perdues, avec la patience d’un moremplis affamé.
Elle savait d’expérience que Monsieur Maugrey s’y trouverait.
« Monsieur Maugrey, » dit-elle, sa voix tranchante comme une lame bien affûtée, tandis que tous les élèves se redressaient dans un mélange de peur et d’anticipation gourmande.
Thanos, un jeune homme à l'allure un peu échevelée, au regard vague d’un hibou qui aurait pris un coup de balai, leva les yeux, visiblement surpris de voir sa directrice au milieu de ce temple dédié à la torture et à l’ennui.
« Veuillez me suivre à l’extérieur ».
Puis, elle tourna les talons, sans un regard pour son collègue, qui placide, avait eu l’intelligence d’esprit et l’instinct suffisant pour ne pas intervenir.
Minerva ne l’attendit pas. Ses talons claquant avec la rapidité d’un hippogriffe au galop sur le marbre grand teint. Un hippogriffe très respectueux des règles, cela allait de soi.
Elle pila devant une salle de classe vide et invita le sixième année à prendre place.
« Dites-moi, quel est votre lien avec les cognards ? »
Le garçon répondit par la négative. McGonagall le fixa un instant comme si elle évaluait la solidité d’un pont en bois sur lequel elle devait marcher.
« Faux, Maugrey. À partir de demain matin, vous en aurez un, très intime même. »
Minerva McGonagall, directrice de Gryffondor, ancienne auror, professeure émérite de Défense contre les forces du Mal, et en ce moment précis, capitaine malencontreux d’un navire en déroute, se demandait si elle n’aurait pas mieux fait de se reconvertir à la poterie. Ses doigts graciles tapotaient frénétiquement le cadre en chêne sombre d’une fenêtre, qui lui exposait, narquoisement, un terrain de Quidditch désert et silencieux. Aucun cri, aucun claquement de souaffle contre les anneaux, aucun swoosh de balai passant à toute allure.
Et pas de verre brisé.
Gryffondor. La maison du courage, de la bravoure, de l’audace… et d’une équipe désespérément vide. Quelle ironie. Et Merlin seul savait que la sorcière n’aimait pas beaucoup l’ironie. C’était bon pour les Serdaigles et leurs dissertations interminables sur le sens de la vie.
Ses bras se croisèrent à ce constat puis elle soupira, résignée. C’était ce genre de soupir que l’on réserve à la découverte d’une pile de copies le dimanche soir à vingt-trois heures trente alors que l’on vient de préparer sa tisane et que l’on s’apprête à entamer un bon roman ou lorsque l’on surprend Peeves à organiser une course de chaudrons clandestine bourrés de premières années terrifiés dans les escaliers de la Tour d’Astronomie. De quoi vous faire perdre une dizaine d’années de vie ou plutôt cinq.
Parce que Minerva, elle, était résistante.
Un rapide inventaire du champ de ruines qui constituait l’équipe la plongea dans un abime de désespoir. Le capitaine ? Une dragoncelle inopinée l’avait cloué au lit pour les six prochains mois. Les Poursuiveurs ? L’un avait découvert une passion soudaine pour l’herboristerie et passait son temps à flatter les mandragores comme s’il voulait les inviter au bal tandis que l’autre… ah, vous ne la croiriez pas…s’était découvert un amour soudain pour la littérature sorcière médiévale et se prenait pour le nouveau Roi Arthur. Alors, aller attraper des souaffles, chère Professeur MacGonagall, vous n’y songez pas…Le gardien, quant à lui, était tellement myope qu’il confondait les balles écarlates avec les cognards qu’il bloquait plus souvent avec sa tête qu’avec ses mains.
McGonagall grimaça.
Et L’année ne faisait que commencer.
Elle se laissa tomber sur sa chaise qui protesta sous le poids de son désespoir. Albus Dumbledore, lui-même, n’avait été d’aucune utilité – quelle surprise – et avait suggéré avec son meilleur sourire de sphynx de laisser « faire la nature ».
Il en était hors de question.
Elle voyait déjà Walburga se gausser d’elle à la table des professeurs. Il était impossible qu’elle perde la Coupe des Quatre Maisons. Plutôt caresser un Scrout-à-Pétard que de subir une humiliation pareille.
Il fallait agir.
Elle se redressa d’un coup, frappant de ses paumes son bureau avec détermination. Très bien. Si les élèves de Gryffondor n’avaient pas l'intelligence de se porter volontaires, alors elle les recruterait elle-même. Qu’importe s’il fallait fouiller dans chaque salle de classe, chaque couloir, chaque recoin poussiéreux du château. Elle traquerait le moindre talent, même s'il se cachait derrière un manuel de Potions ou sous une montagne de parchemins oubliés. S’ils ne voulaient pas jouer au Quidditch, ils allaient apprendre.
Par la force s’il le fallait.
Et s’ils n’avaient pas de balai, eh bien, ils en recevraient un. Qu’ils le veuillent ou non.
Elle enfila son châle émeraude d’un geste théâtral. Non, elle n’allait pas laisser Gryffondor tomber dans la décadence molle du « on verra bien » ou du « peut-être l'année prochaine ». Ils allaient constituer une équipe. Une équipe redoutable. Elle allait leur rappeler pourquoi leur maison portait un lion comme emblème. Et si elle devait leur apprendre à rugir elle-même, eh bien, ils rugiraient comme jamais – en sautant à travers un cerceau enflammé s’il le fallait.
Les lèvres pincées, elle se tourna vers la porte. C’était le moment de montrer à ces jeunes ce que c’était qu'un vrai Gryffondor. Ils ne savait pas ce qui allait leur tomber dessus.
Et avec cela, Minerva McGonagall, sorcière redoutable, animagus à ses heures, et entraîneuse de
Quidditch improvisée, s'en alla traquer ses proies.
La première était d’ailleurs toute trouvée. Bien sûr, elle aurait pu placarder des affiches ou organiser des essais mais ça aurait été laisser une ouverture à la rumeur, ce qui lui était insupportable. Il suffisait de reconnaître les talents cachés là où d’autre ne voyait qu’un adolescent aux épaules trop larges et une tendance à casser tout ce qu’il touchait.
Elle s’arrêta net devant une classe. Etude des runes anciennes, un cours en apparence innocent, où l’on s’attendait à observer des jeunes esprits alertes penchés studieusement sur des parchemins poussiéreux, à décrypter des langues aussi inutiles que perdues, avec la patience d’un moremplis affamé.
Elle savait d’expérience que Monsieur Maugrey s’y trouverait.
« Monsieur Maugrey, » dit-elle, sa voix tranchante comme une lame bien affûtée, tandis que tous les élèves se redressaient dans un mélange de peur et d’anticipation gourmande.
Thanos, un jeune homme à l'allure un peu échevelée, au regard vague d’un hibou qui aurait pris un coup de balai, leva les yeux, visiblement surpris de voir sa directrice au milieu de ce temple dédié à la torture et à l’ennui.
« Veuillez me suivre à l’extérieur ».
Puis, elle tourna les talons, sans un regard pour son collègue, qui placide, avait eu l’intelligence d’esprit et l’instinct suffisant pour ne pas intervenir.
Minerva ne l’attendit pas. Ses talons claquant avec la rapidité d’un hippogriffe au galop sur le marbre grand teint. Un hippogriffe très respectueux des règles, cela allait de soi.
Elle pila devant une salle de classe vide et invita le sixième année à prendre place.
« Dites-moi, quel est votre lien avec les cognards ? »
Le garçon répondit par la négative. McGonagall le fixa un instant comme si elle évaluait la solidité d’un pont en bois sur lequel elle devait marcher.
« Faux, Maugrey. À partir de demain matin, vous en aurez un, très intime même. »
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# Re: Le Quidditch pour les NulsMar 1 Oct 2024 - 8:58
Les cours d’études de runes anciennes n’étaient pas, à proprement dire, très intéressant. Il avait choisi cette option en espérant y trouver quelque chose mais se trouvait finalement happé par la lourdeur des cours et hypnotisé par la voix de leur professeur. Sa tête, pourtant tenue bien droite au début de l’heure, avait tendance à pencher et ses paupières à se fermer. Il ne dut son réveil qu’à une voix extérieure bien connue.
Comme perdu dans cette salle de classe, Thanos se leva et fit quelques pas vers celle qu’il reconnut comme le professeur McGonagall, la directrice de sa maison – quelqu’un qu’il admirait et envers qui il avait toujours été respectueux. Thanos fit comme s’il n’avait pas été surpris en flagrant-délit de sommeil, il se tint droit devant elle afin d’écouter sa proposition.
(Car elle n’était pas venue pour rien, il en était sûr, il avait beau l’avoir déjà rencontrée dans un autre contexte que celui de l’école, ce n’était pas le genre de personne à entrer dans une classe pour rien)
« Euh, non. »
Le « euh » n’était pas voulu, lui-même se fustigea pour avoir hésité, mais la question du Quidditch l’avait pris au dépourvu. Ils étaient désormais dans une salle de classe vide et le jeune Gryffondor regardait autour de lui pour voir si un seul de ces objets pouvait le sortir de ce guêpier.
Un cognard.
Un cognard, c’était au Quidditch, ça ?
La tante de Keith prévoyait de l’assommer avec un Cognard ? Ou bien elle était furieuse contre lui car il avait rendu un devoir de métamorphose très passable (mais il en était conscient) la semaine dernière ? Athanasios avala bruyamment sa salive, il ouvrit la bouche pour tenter de se justifier – quelque chose à base de « mes obligations de préfet » ou encore « nous avions un devoir de potions qui m’a pris beaucoup de temps » lorsqu’il se dit que McGonagall n’était sûrement pas du genre à envoyer des Cognards sur les élèves moyens. Distribuer des retenues, ça oui, des cognards, c’était beaucoup moyen probable.
« Pardon ? Intime ? »
Là, c’était bon, elle l’avait perdu. Elle ne voulait tout de même pas qu’il s’essaie au Quidditch ? Il avait déjà ses activités de préfet et ses petits exercices de filature plus ou moins discret au sein du château, il ne pouvait pas jouer en plus au Quidditch. Et puis en plus, ça ne lui servirait à rien pour sa future carrière d’Auror. (il le savait, sinon son frère y aurait joué lui-aussi)
« Je vous arrête tout de suite, professeure. Sauf votre respect, je n’ai pas le temps pour jouer au Quidditch. Non pas que je ne sache pas voler, mais... », alors oui, il le savait, il enviait les joueurs qui se pavanaient là-haut. Il en admirait même certains, fussent-ils des Serpentards.
« Vous ne voulez pas demander à Keith, plutôt ? »
Il l’ignorait, mais si cela se trouvait, ce dernier se trouvait déjà dans l’équipe de Gryffondor.
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# Re: Le Quidditch pour les NulsMar 1 Oct 2024 - 11:31
Minerva McGonagall regarda Athanasios avec cette expression que seuls ceux qui ont eu à affronter un dragon un lundi matin, avant le premier thé, peuvent comprendre. Ses lèvres s’étaient pincées, une fine ride d’irritation traçant son front lisse. Toutefois, sous la surface, la sorcière était en pleine réflexion. Il fallait bien que quelqu’un lui explique, un jour, que les excuses comme "je n’ai pas le temps" étaient aussi efficaces que des parchemins contre un Basilic. Mais là, c’était Athanasios, et elle savait qu’argumenter frontalement avec lui serait aussi fructueux que d’essayer d’apprendre les bonnes manières à Peeves.
« Pas le temps ? » répéta-t-elle d’un ton qui, pour les oreilles les plus fines, aurait sonné comme une question innocente, mais qui prenait, pour tout bon Gryffondor, les aspects d’ une dangereuse mise en garde.
« Athanasios, mon cher enfant, je ne vous demande pas de tricoter un pull en laine sur le dos d’un sombral en plein vol ou de réviser vos sortilèges en jonglant avec des Scrout-à-Pétard. »
Elle fit une pause, laissant les mots faire leur effet. Il fallait parfois du temps, même aux plus brillants des élèves, pour saisir que Minerva McGonagall ne faisait jamais de simple suggestion. Elle n’offrait que des obligations déguisées en opportunités d’apparence benoites. D’autant que la réponse du jeune homme ne lui apportait aucune satisfaction. Qu’il n’ait "pas le temps" ? Ridicule.
Aucun Gryffondor digne de ce nom ne refuserait de voler.
Surtout pas lui qui lorgnait les airs depuis sa première année comme un gamin devant un plein chaudron de dragées surprises.
Athanasios, pauvre garçon, déglutit comme s’il venait d’avaler un crapaud. Il tenta une diversion désespérée. « Keith, peut-être ? Il serait un meilleur choix. »
Ah, son cher Keith. Toujours cette tendance à balancer la responsabilité sur son meilleur ami, comme un elfe de maison jetant un chaudron brûlant à quelqu’un d’autre dans l'espoir que le chat relâcherait son emprise.
Minerva leva dangereusement un sourcil. « Keith », commença-t-elle lentement, « est le prochain sur ma liste… Comme vous le savez, il a développé un certain talent pour fuir tout ce qui pourrait ressembler de près ou de loin à une…responsabilité. Et toutes ces heures sur un balai et bien....Cela vous donnera l’occasion de développer votre… complicité. »
La sorcière s’arrêta net, et le toisa avec ce regard pénétrant qui ne tolérait ni excuse, ni résistance.
« Monsieur Maugrey, voler ou jouer n’est pas le problème. La question est : est-ce que vous aimez votre maison ? Jusqu'où seriez vous prêt à sacrifier de votre temps pour défendre son intégrité et son honneur ? Nous sommes à l'aube de temps très sombre. L'équipe de Quidditch est vide et la Coupe des Quatre Maisons va nous filer entre les doigts. Pourrez-vous vous regarder dans la glace lorsque les couleurs de Serpentard pavoiseront dans la Grande Salle ? Et si c'est la gloire qui vous motive, pensez-vous qu’Hanna Miller a appris à être une auror de talent en restant assise sur un banc à griffonner des parchemins ? Non. Elle a pris des cognards en pleine tête et a continué à s’entraîner jusqu’à ce qu’elle prenne une place méritée auprès des meilleurs élèves de toute l’histoire de Poudlard ! »
C’était si facile. Elle observa, satisfaite, fondre ses excuses aussi sûrement que du beurre sur une poêle chaude.
« Je n’ai pas besoin d’un benêt qui frappe sans discernement. Un bon batteur est quelqu’un qui… comment dire… excelle dans l'art de la filature. »
Elle avait appuyé de manière grossière le dernier mot, comme un pianiste virtuose appuyant avec une obscénité brutale sur toutes les touches du clavier.
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# Re: Le Quidditch pour les NulsMer 2 Oct 2024 - 9:17
S’il y avait quelque chose dont Athanasios Maugrey aurait dû se douter en refusant l’offre du Professeur McGonagall, c’était que ses demandes ne souffraient d’aucun refus. Ce n’était pas vraiment une proposition mais un fait. Une obligation factuelle à laquelle il allait devoir se plier (et Keith aussi, sauf si ce dernier réussissait, comme il avait tant l’habitude de le faire, à emprunter des chemins détournés et s’échapper de la contrainte organisée par sa tante.) Enfin, on parlait de Keith, si cela se trouvait, il ne verrait même pas dans cela une quelconque contrainte.
Thanos leva les yeux au ciel avant de se rendre compte qu’il le faisait puis de les rebaisser soudainement, conscient de la marque d’impolitesse que cela pouvait être.
À la question « est-ce que vous aimez votre maison », Thanos n’aurait su répondre. Avant, ça aurait été une évidence. Le jeune Thanos de 13 ans aurait répondu un « oui » très en forme, sourire benoît et yeux remplis de motivations. Le Thanos d’aujourd’hui avait souffert des affres du deuil, il avait quitté trop tôt le monde de l’enfance, de l’affrontement entre maisons, le monde des points et du chocolat d’Halloween pour se concentrer sur la chasse aux mages noirs. Le Thanos d’aujourd’hui était bien occupé à tenter de maintenir une image illusoire, tentant de faire croire à ceux qu’il croyait aveugles qu’il était toujours celui d’avant.
« Mh, pour Hanna Miller, vous avez sans doute raison. »
Elle avait une bonne rhétorique et Thanos savait qu’il était pris au piège ; s’enfuir, ça aurait été reconnaître sa faiblesse, mais également le fait qu’il n’était pas prêt à se battre pour sa maison. Reconnaître que le dur entraînement nécessaire au travail d’Auror n’était pas pour lui étant donné qu’il ne savait pas taper sur un ou deux Cognards.
Il soupira de nouveau avant de relever les yeux soudainement vers elle, un peu affolé.
La filature ? Comment savait-elle ? On lui aurait dit, elle l’aurait vu ? Son coeur rata un battement, il se figea un peu avant de recommencer à bouger. Qui le savait donc dans le château, et si les Serpentards le montraient du doigt en rigolant derrière son dos ? Et s’il était aussi mauvais que ça ?
Calme-toi, Thanos, se disait-il. Si cela se trouvait, le professeur avait mentionné les filatures, mais c’était une erreur de vocabulaire. Elle ne voulait pas dire cela, tout comme personne n’avait dû aller la voir dans son bureau pour lui insinuer que le préfet de Gryffondor avait tendance à espionner les Serpentards.
Du calme.
(il ne réussit pas à se calmer, il était évident que ce n’était pas une erreur de vocabulaire, ce n’était pas le genre de McGonagall)
« Mettons. Mais en tout cas, je ne fais pas de filatures, Professeur, plutôt des rondes, je ne vois pas pourquoi vous dites cela. »
Il avait besoin de se défendre, un peu comme une personne coupable qui avait terriblement besoin de proclamer son innocence.
« Quest-ce qui vous ferait dire que je serai un bon batteur ? Je n’ai jamais tenu une batte en volant, vous le savez bien. Je sais que je ne deviendrais pas Auror en restant immobile, mais cela, c’est un peu...extrême, non ? Je veux bien faire cela pour que Serpentard ne nous vole pas la première place, mais...ce n’est pas parce que j’aime le Quidditch que je serai bon, vous le savez ? Ce n’est pas vraiment dans notre sang, à nous, les Maugrey. »
Ça y était, il y revenait encore.
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