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Burning poison ft. ElmireAltered Hogwarts :: Inside the walls :: Cinquième étage :: Salle de révision
 
Prospero GauntSERPENTARD
# Burning poison ft. ElmireVen 11 Oct 2024 - 10:38
Burning Poison
ft.   @Elmire Travers  - "Ne vois-tu pas comment le monde se meurt et que les étoiles ont arrêté de danser ?"

Les cours avaient débuté depuis une semaine, et les professeurs s'étaient déjà mis à l'œuvre, distribuant des devoirs à n'en plus finir. Bien que la charge de travail fût moins écrasante que celle de ta septième année, la densité des parchemins à rédiger promettait de te tenir occupé. L'idée de passer ton week-end à gratter la plume sur du vieux papier ne t'enchantait guère. C'est donc avec un soupir que, dès le début de soirée jeudi, tu te résolus à plonger dans tes obligations. Accompagné de ton fidèle compagnon Caïus, vous vous dirigiez à reculons vers la salle d'études. L'enthousiasme te faisait défaut, et tu sortis tes livres avec une nonchalance manifeste, te penchant sur ton devoir d'Astronomie.

Tes pensées vagabondaient sur les conditions climatiques à considérer lors d'un vol à balai, imaginant les scénarios d'un match, lorsque l'entrée d'une silhouette blonde te tira de ta rêverie. Ton regard s'attarda sur la verte et émeraude qui traversait la pièce, indifférente à ta présence. Un sourcil arqué, tu détournas brièvement les yeux vers ta feuille avant de les relever discrètement vers Elmire, qui s'était installée à quelques tables de la tienne.

Votre dernière rencontre, chaotique à souhait, avait laissé une empreinte indélébile. La serpentard avait exigé que tu te plies à ses ordres, sans même te laisser l'opportunité de répondre. Une vision utopique de sa part, car il était hors de question que tu te soumettes à elle. Ta fierté et ton égo t'en empêchaient, et voir sa frustration te procurait une satisfaction étrange. Observer sa colère montante à chaque provocation de ta part était devenu un plaisir coupable, un jeu dangereux qui attisait en toi une flamme inconnue. Elmire avait un pouvoir indéniable sur toi, et t'opposer à elle te donnait l'impression de maîtriser cette "chose" nouvelle qui s'éveillait en toi chaque fois que vos regards se croisaient.

L'Astronomie semblait soudain bien lointaine alors que tu la regardais en secret, feignant la concentration. Ton esprit vagabondait, hanté par les souvenirs de vos échanges nocturnes, trop proches l'un de l'autre, au point de pouvoir ressentir l'odeur enivrante de sa fragrance. Elmire était une énigme, bien éloignée des trivialités que d'autres filles de Poudlard tentaient de te faire oublier. Le grand méchant loup ne l'attirait pas, et son indifférence ne faisait qu'intensifier ton intérêt. Pourtant, tu t'interdisais d'envisager quoi que ce soit, de projeter des espoirs.

Cette année, vos chemins allaient se croiser encore plus souvent. Non seulement vous étiez dans la même maison, mais Elmire était également référente universitaire. Vous alliez devoir coexister demain soir lors de la ronde dans le château, comme l'avait souligné Madame Black plus tôt dans la journée. Elle t'avait bien fait comprendre de prévenir ta camarade. Tu saisis donc un morceau de papier et commences à écrire.

C'est toujours non ! Mais, demain nous sommes en ronde ensemble

Tu roules en boule et d'un coup de baguette magique l'envoie discrètement sur le parchemin de ta la verte et émeraude, fixant la blonde avec un sourire railleur au bout des lèvres pour qu'elle comprenne que le message venait de toi.
ASHLING POUR EPICODE


Prospero Gaunt
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Elmire TraversSERPENTARD
# Re: Burning poison ft. ElmireVen 11 Oct 2024 - 22:24
(COURS) “ She is so stubborn, her heart has an argument with her head every time it wants to beat.” ― Catherynne M. Valente

Le cœur est d'une telle fragilité, si tendre, si dénué de protection, que l’idée l’en rend malade. Il y a tant de possibilités, tant de façons de le faire saigner sans même le faire exprés. Il y a tant de fins possible qui ne nécessitent aucune hémoglobine ni même impact frontal : la honte, l’indécision, la culpabilité. Des morsures voraces dans l’âme, des lames effilées dans ce muscle central : des artères, des veines, des pouls qui sautent et s’échouent. Figurativement, bien sûr – et c’est bien assez déjà.

Les incompréhensions arrivent, les erreurs se tassent, le repentir est légion.

Poudlard grouille de monde, dégorge d’âmes qui détalent et se cognent. Les paroles valsent, les jurons s’envolent, les rumeurs fondent d’une bouche à une autre. Il en a toujours été ainsi le long des couloirs interminables de l’établissement. Pas de raccourci, pas d’issue. Dans Poudlard et ses hautes murailles, règne l’obligation d’affronter le monde qui le compose. Personne ne peut y transplaner d’ailleurs, mais on oublie trop souvent d’ajouter que durant l’année scolaire, personne ne peut réellement en sortir non plus.

Il faut s’y soumettre, relever le front et ne pas flancher. Or, il y a tant de façon de sombrer.

Prospero lui sature la vue dés qu’il est dans le secteur. Tâche sombre au coin de son œil. Elle ne perçoit que lui tout en se refusant obstinément à le regarder. L’ignorance est vertu et certes, elle lui a donné un compte à rebours mais elle en connait déjà l’issue. Ce n’est jamais qu’un gain de temps pour changer sa baguette de main, rien d’autre au final.

Elle passe entre les tables, se fend de sourires avec d’autres puis ouvre sa bouteille d’encre magique tandis que le cours débute. Une petite boule de papier vient rouler jusqu’à ses doigts. Les lèvres s’entrouvrent sous la surprise et quand elle se tourne pour voir d’où vient l’objet, elle tombe sur le sourire sans égal de celui qu’elle ignore avec tant d’applications depuis plusieurs jours. Une moue s’installe en guise de réponse. Elle le toise avec l’évidente envie de jeter son mot au sol et de l’écraser comme elle le fait de ce qu’il pense ou dit généralement mais voilà, elle est curieuse. Horriblement curieuse. Elle se mordille la lèvre en le fixant – comme si elle mesurait quoi faire puis prend le papier pour le cacher sur ses genoux et le déplier à l’abri des regards.

La crispation des muscles scintille, perceptible. La respiration se braque et elle le fusille d'un dangereux regard à peine les mots lu. Prospero a parfois cet air de chaton paresseux à qui l'on vient de tendre un bol de crème, innocent et railleur, les griffes écarlates et l’arrogance sinueuse - Elmire se tient comme un violent orage d'été caché sous la promesse faussement rassurante de quelques rares nuages gris. Durant quelques secondes, il n'y a plus rien. Ils sont seuls dans la pièce.

Dehors, les rayons du soleil filtrent la caresse d’un automne éclatant.

Elmire jette en arrière ses longs cheveux miel dans un geste coquet, consciente que la lumière est à son avantage. Elle trempe sa plume en faisant mine de prendre note. Est-ce que c’est un nouveau jeu ? Ils pourraient. Un ni oui, ni non. Un cap ou pas cap. Action ou Vérité. Elle veut tout gagner. L'important n'est vraiment pas de participer avec Prospero, il faut vaincre envers et contre tout - même si elle ne se souvient plus de ce qu'elle y gagne au juste.
Elle écrit vite, un peu d’exaspération au bout de sa plume. Les mots se griffonnent puis d’un coup discret de baguette, le papier roule de nouveau en boule et vient percuter les jointures du serpentard.

Tu dis toujours non aux jolies filles, P. ? J’avais pourtant entendu dire le contraire.
Je ne te savais pas si ponctuel. Tu n’as pas un entrainement ou une cravate à choisir pour la cérémonie ? Je peux très bien me débrouiller toute seule pour cette ronde. Pour les autres aussi d’ailleurs. Tu vois ? Je suis gentille, moi.  

Pas un regard pour voir s’il lit. Les yeux noisettes sont rivés sur la mappemonde stellaire qui cristallisent désormais le mur devant eux.


Elmire Travers
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Prospero GauntSERPENTARD
# Re: Burning poison ft. ElmireMar 15 Oct 2024 - 11:22
Burning Poison
ft.   @Elmire Travers   - "Ne vois-tu pas comment le monde se meurt et que les étoiles ont arrêté de danser ?"

Tu fixes la jeune femme, tentant de lire la moindre expression sur son visage à l’ouverture de ce parchemin. Rien. Elle est stoïque, presque nonchalante, son regard glacé t’enveloppe d’une aura de défi. Une frustration sourde monte en toi, et tu mords l’intérieur de ta joue pour contenir une colère mal placée. Comment pouvait-elle rester aussi impassible ? Tu l’avais imaginée vacillante, mais à la place, elle est comme un rocher, et c’est cela qui te fait bouillir. Cette indifférence, cette placidité sans faille, te hérissent les poils et résonnent dans ta tête comme un écho obsédant.

Ses mains, délicates et agiles, commencent à tracer des mots sur un morceau de papier. Le geste est rapide, presque désinvolte, comme si elle souhaitait se débarrasser de cette tâche avec une impatience palpable. Un sentiment d’injustice t’envahit. Pourquoi cette beauté froide semblait-elle si peu affectée par l’échange ? Le parchemin revient à toi, et tu glisses un regard furtif autour de la pièce, cherchant à t'assurer que personne n’a été témoin de cet instant qui te met mal à l’aise.

Tu déplies le document, l’ouvrant discrètement pour en déchiffrer le contenu. Un sourcil se dresse alors que tu lis ses allusions aux autres filles, celles que tu côtoies. Puis, elle propose de réaliser la ronde de ce soir seule. La naïveté de sa pensée t’agace profondément. Elle ne comprend pas que, tout comme elle, tu as des responsabilités à assumer. Hors de question de lui accorder ce plaisir personnel. Non, tu iras, même si patrouiller dans le château n'est jamais ta priorité. L’idée de pouvoir agacer Elmire pendant quelques heures te fait sourire intérieurement, une satisfaction délicieuse qui contraste avec la tension qui t’envahit.

Et puis, bien que tu ne sois pas prêt à l’admettre, c’est une bonne excuse pour te retrouver en sa compagnie. Le simple fait d’être près d’elle, même si cela signifie des échanges acérés, réveille en toi des sensations étranges. La blonde est concentrée sur toi, et cela suffit à attiser une flamme que tu essaies de réprimer. Une sorte d’attraction inexplicable existe entre vous, tissant une tension palpable, mélange d’aigreur et d’excitation, qui te laisse à la fois désarmé et intrigué.

Tu saisis à nouveau ta plume, grattant une réponse à la Serpentard avec un mélange de défi et d’intérêt. Tes mots, comme des flèches, portent ta marque d’insolence, mais sous le vernis de la provocation, il y a une sincérité que tu n’oses pas avouer.

« Ce sont les filles jolies qui ne me disent jamais non. Mais si tu veux, nous pourrions aborder le sujet de mes conquêtes ce soir en ronde. Ton avis m’intéresse. Je serai bien présent, car comme TOI, c’est mon rôle. »

Tu relis ta réponse, t’assurant qu’elle porte ta marque d’insolence, avant de la renvoyer à la Serpentard d’un geste rapide, évitant ainsi les regards curieux. Tes yeux retrouvent la blonde, scrutant son visage à la recherche de la moindre réaction. Peut-être de la colère, de l’agacement, ou même un éclat de plaisir à l’idée de cet échange.
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Prospero Gaunt
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Elmire TraversSERPENTARD
# Re: Burning poison ft. ElmireJeu 17 Oct 2024 - 11:32
(COURS) “ She is so stubborn, her heart has an argument with her head every time it wants to beat.” ― Catherynne M. Valente

La curiosité l’emporte et elle tourne son attention vers le serpentard. A l’abri de ses longs cils sombres, elle peut mieux percevoir les expressions uniques de Prospero. Un curieux tremblement la saisit, fait de chaleur et de curiosité, qu’elle gomme sagement en croisant les jambes. Il serait si séduisant s’il n’était pas héritier des Gaunt, si incandescent et … l’esprit se fige. Non, il ne le serait pas. Quelqu’un qui se croit supérieur à cause d’une sombre histoire de sang est un crétin, peu importe la façon dont on considère les choses.

Elmire inspire lentement pour ne pas se laisser déborder par l’agacement. Celui d’être aussi sensible au charme inhérent de Prospero. Celui de devoir encore supporter des puristes en l’an de grâce 1977. Lorsque le petit bout de parchemin revient sur sa table, son premier réflexe est de ne pas vouloir donner suite. Pourtant, l’attrait est plus fort – plus fort que la raison ou que son sentiment d’injustice, plus fort que tout. Elle finit par déplier le mot et le lit avec attention, le papier froissé entre ses doigts, l’encre ondoyant sur ses genoux. Le nez se fronce sous l’insulte déguisée. Elle en déduit qu’à ses yeux, elle n’est pas jolie puisqu’elle passe sa vie à lui dire non. Le corps se raidit, pétrie de fierté. Si elle lui déplait, c’est une preuve qu’elle fait les choses bien !
Elle lit le reste en regardant le papier comme si ce dernier était personnellement responsable de toute ces idioties. Les dents viennent mordre la lèvre inférieure afin de réprimer un rire malgré elle devant l’irritable invitation à venir converser à propos de ses conquêtes. Tant d’insolence ! Elle se sent émoustillée puis jette un regard mi-figue, mi-pépin vers Prospero, une étrange trêve au bord des cils. La seule chose que trahit son mot, c’est le fait que ce soit bien un garçon – rien d’autre.

« Pourquoi pas ? Si mon avis t’intéresse tant que ça... mais rien n’est gratuit. Je te donne des conseils qui te sauveront probablement la vie à ce stade, et tu complais à ma requête. Donnant-donnant.

Ne sois pas en retard. » 

Elle lui renvoie le papier et fait mine de ne plus répondre, comme si toute réponse ne pouvait que l’ennuyer dorénavant. Le cours semble passer au compte-gouttes Elle lisse nerveusement une mèche blonde entre ses doigts, les pensées en tourbillons dans sa tête. Elle n’a que faire du fait qu’il passe ainsi de bras en bras. Hier une Black, demain ce sera surement une Shafiq ou une Greengrass. Si elles ont mauvais goût, ce n’est pas son problème en définitive. Une moue lui grippe la bouche. Elle s’imagine sans peine les horribles conversations qu’ils ont ensemble « ouinouin, je suis trop prestigieux pour les dalles que je foule, ouinouin c’est dur d’être un sang pur, ouinouin allons enquiquiner des sangs mêlés et des moldus ouinouin » Toute à ses réflexions, elle jette un regard vers le joli brun, un « crétin » muet qu’elle lui balance gratuitement, comme ça, à la figure. Il l’exaspère. De toute façon, il va se marier, non ? C’est ce que dit la rumeur persistante de la rentrée. Il va se marier et tout ceci sera le problème de son épouse et voilà.

La colère inexplicable lui coule sur la peau et elle se force à ne plus y faire attention tandis qu’elle se concentre sur son cours.

***

Elmire lance un sortilège sur sa capeline aux couleurs verte et argent. Le moindre pli disparait alors qu’elle rajuste ses cheveux et applique un gloss à l’essence de rose. Elle a envie d’être resplendissante pour cette ronde. Histoire de donner une bonne leçon à Prospero. La trouver quelconque ? Elle ? Franchement, n’importe quoi. Quand elle se sent prête, son uniforme tombant parfaitement sur elle, elle se décide enfin.

« Non. » Le coin des lèvres remonte, l’attitude légèrement froide pour ne pas laisser son amusement se voir. Elle trouve un charme particulier à lui dire bonsoir de cette manière pour le coup. « J’avais envie de t’accueillir avec ce mot. Ça te fait du bien. » Au moins, il a dit vrai sur le fait qu’il tenait à faire cette ronde lui aussi. Les obligations et les responsabilités un jour vont lui plomber les épaules s’il continue. Elle le regarde en se demandant comment diable ils vont tout les deux survivre aux prochaines heures.  « Je trouve que tu as meilleur teint d'ailleurs. Non. Non. Non. » Elle le provoque dans un sourire faussement adorable. Elle sait qu'elle ne devrait pas, qu'elle devrait simplement l'ignorer. Rien de bon ne peut venir de Prospero Gaunt - elle le sait bien. Il est tout ce qu'elle refuse chez les sorciers, tout ce qu'elle méprise aussi.

Et pourtant, elle n'y peut rien.


Elmire Travers
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Prospero GauntSERPENTARD
# Re: Burning poison ft. ElmireMar 22 Oct 2024 - 12:12
Burning Poison
ft.   @Elmire Travers   - "Ne vois-tu pas comment le monde se meurt et que les étoiles ont arrêté de danser ?"


Chaque subtilité de son visage devient un champ de bataille, où tu cherches à déceler la moindre émotion, le moindre indice. Quand elle déplie le parchemin, un frisson d'anticipation te traverse. Tu espères voir une étincelle d’agacement, une fissure dans son masque de calme. Un jeu toxique s'est installé entre vous, une danse macabre dont tu es à la fois l'initiateur et la victime. Elmire est devenue ta drogue, un poison délicieux qui fait vibrer chaque fibre de ton être. Elle représente cette racine presque vitale qui te maintient à flot dans un océan de tourments familiaux. Elle ne se doute de rien, et tu as l’intention de garder cette vérité enfouie, car sa lumière éclatante menace de percer l’obscurité qui t’enveloppe.

Elle est la seule à parvenir à réveiller en toi des sentiments, même si cela engendre une colère sourde, tapie sous la surface. Sa présence est une flamme vacillante dans un monde où le désespoir règne, et tu te sens tiraillé entre la fascination et l’angoisse qu’elle suscite. Le morceau de parchemin est soudain renvoyé sur ta table, comme un défi. Tu l’attrapes, l’enfermant dans ta main gauche, alors que son regard trahit une impatience croissante. Elle veut mettre fin à cet échange, cette danse délicate qui vous consume.

Un sourire en coin s’étire sur tes lèvres, une réponse silencieuse à son agacement. Tu ouvres le papier froissé, le cœur battant, quand ses mots résonnent à nouveau. Elle est insatiable, obstinée, comme si chaque réponse que tu lui donnais n’était jamais suffisante. D’un geste furtif de ta baguette, tu mets le parchemin en flammes, savourant la destruction de cette preuve de votre liaison secrète. Tu ranges tes affaires avec une certaine hâte, une tension sourde te contractant l’estomac. Avant de quitter la salle de révision, tu t’attardes une dernière fois sur la verte et émeraude, la silhouette d’Elmire se découpant dans la lumière.

***

Adossé contre le mur de pierre de la salle commune des Serpentard, tu attendais ta camarade, l’esprit en proie à un tourbillon d’émotions contradictoires. Lorsque la blonde finit par apparaître, tes yeux se glissent sur sa silhouette, s'attardant sur ses lèvres brillantes, rehaussées d’un maquillage soigneux. Un frisson désagréable de désir te parcourt. Elmire est jolie, indéniablement. Peu importe ses efforts, elle irradie cette aura naturelle de bonté, de beauté et d’intelligence qui semble te narguer. Dans ce tableau, tu es le grand méchant loup, le prédateur en proie à ses propres ténèbres. Tu sais que tu es pourri, rongé de l’intérieur, et chaque jour te rapproche un peu plus de ce gouffre. Une fille comme elle, tu le sais, ne pourrait jamais s’intéresser à quelqu’un comme toi.

Lorsqu'elle arrive à ta hauteur, le mot « non » sort de sa bouche, une provocation sans subtilité. Avant même que tu puisses riposter, elle te fait comprendre qu’elle apprécie t’accueillir ainsi. Un soupir exaspéré échappe à tes lèvres alors que tu te redresses, levant les yeux au ciel. « Bonsoir, Travers. Je commençais presque à m’impatienter en t’attendant. » Tu commences à marcher vers la sortie de la salle commune, en quête de ce semblant de normalité que vous devez maintenir à cause de vos responsabilités. Mais elle ne tarde pas à relancer la provocation, réitérant son « non » avec une insistance agaçante. La tension monte, et tes dents se serrent face à ses attaques presque gratuites.

À ses côtés, tu te permets une réplique acérée. « Je vois que tu es restée bloquée sur notre dernière conversation, ma chère. » Tu te mets à marcher en face d’elle, reculant avec une assurance feinte, un sourire narquois accroché aux lèvres, le sourcil droit levé, ta posture pleine de défi. « Je ne pensais pas qu’un simple ‘non’ allait tant te froisser, Travers. » Tes yeux se plantent dans les siens, cherchant à déceler une faiblesse, à te nourrir de ses réactions. « J’espère que je ne t’empêche pas de dormir la nuit, en tout cas. » Un sourire encore plus railleur s’étire sur ton visage. « Ce ne serait évidemment pas ma volonté ; je ne voudrais pas te priver de tes heures de sommeil, entravant ta concentration en cours. »

Tu te retournes pour marcher à ses côtés, savourant la tension entre vous. « N’oublions pas les belles ambitions de notre chère Serpentard. Il serait bien dommage qu’elle passe à côté de ses rêves, n’est-ce pas ? » Dans ta voix, il y a une moquerie, mais aussi une lueur de sincérité, un mélange dangereux d'admiration et de dédain. Chaque mot que tu prononces est une arme, un jeu cruel qui t’attire autant qu’il te repousse, et au fond de toi, tu sais que ce combat entre vous est loin d’être terminé.

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Prospero Gaunt
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Elmire TraversSERPENTARD
# Re: Burning poison ft. ElmireJeu 24 Oct 2024 - 21:24
(RONDE) “ She is so stubborn, her heart has an argument with her head every time it wants to beat.” ― Catherynne M. Valente

C’est toujours la même histoire : le premier « non » est ferme, aussi escarpé que peuvent l’être des falaises. Le second a la couleur des crépuscules, l’heure à laquelle les doutes commencent à s’amonceler. Le troisième vacille et elle le sent s’émousser sur sa langue. Enfin, lorsque le dernier vient, il est trop tard. Il n’est plus qu’un souffle qui se veut moqueur mais qui n’est jamais que ravalé. Elle ne se comporte ainsi qu’avec lui, lui réserve l’intégralité constante de son venin et de ses hésitations. Dans un monde qu’elle tente de rendre monochrome, où la justice se veut aveugle, l’héritier des Gaunt se fait couleur. Vert empoisonné. Argent fascinant. Poussière de passion.

Elmire cille, le regard en amande devant la désinvolture qu’il affiche. Quelque chose l’incommode chez Prospero et elle ne parvient pas à mettre le doigt sur l’origine du malaise. Parce que puriste ? Oui, sans doute. Un scrupule pernicieux la zèbre. Elle est serpentarde et c’est triste à dire mais force est de constater qu’elle a l’habitude de côtoyer ce genre de croyances. Alors quoi ? Parce qu’il est beau garçon ? Peut-être. Jusqu’à présent, elle n’a jamais remarqué qu’elle préfère les hommes longilignes aux cheveux noirs et à l’aura tempétueuse. Une ombre passe. Son esprit, tout cartésien, ne parvient pas à faire cohabiter l’empire des sens et la raison dans un seul et même territoire.

Une moue vient se nicher sur son expression tandis qu’elle l’observe se faire serpent un peu de séduction au creux de sa caustique nonchalance. Elle gobe son sourire avec un soupçon de dédain, mortifiée d’y être sensible et de vouloir sottement sourire en retour. Heureusement, les mots qu’il emploie la ramène à des sentiments plus sensés. C’est dans sa nature d’être aimable, joyeuse, spirituelle aussi parfois. Elle a la répartie facile, l’esprit vif mais toujours dans la bienveillance malgré les accès de malice.

Sauf avec lui. Avec lui, elle n’y arrive pas. Il ne lui en laisse jamais vraiment l’opportunité non plus. « Tu t’impatientais ? » Elle le prend comme une insulte. « Tu veux que je te fasse un pendentif avec mon portrait dedans peut-être ? Histoire que monsieur ne s’impatiente pas trop la prochaine fois ? » Les paupières se font lourdes de jugement. Comment ça « ma chère » ? « ma » ? Les iris reflètent des guillotines l’espace d’un bref instant et Elmire se drape de dignité froissée. « Dans tes rêves, mon pauvre. » Elle se mord l’intérieur de la joue. C’est bas et elle déteste être mesquine. Elle a voulu contrer l’expression utilisée par Prospero avec son exact revers : ma chère – mon pauvre. Oui. Certes, mais on dit que les Gaunt ne roule pas forcément sur les galions, que la richesse du sang est un subterfuge pour la sobriété de sa maison. On dit aussi qu’on se marie autant pour la pureté du sang que pour le compte à la Gringott’s alors inutile d’appuyer là-dessus – car après tout, pourquoi pas ? Un nom aussi antique que celui des Gaunt vaut son pesant d’or. On vend ce que l’on a. « Tu te sous estimes tellement, Prospero. Sache qu’absolument tout chez toi m’offusque. » Elle lève le nez, un faux sourire railleur sur son visage, puis cherche à le contourner avant qu’il ne vienne l’envahir pour de bon de ses grands yeux noirs. Tout ce qu’elle peut faire, c’est ne pas trop y sombrer. « C’est inconvenant. » murmure-t-elle en retour. « Tu es inconvenant. » Il n’a pas à lui parler comme ça. Il dépasse toujours les bornes. On ne plaisante pas sur les rêves de cette façon voyons ! « Mon sommeil est divin. Je te remercie de ta sollicitude mais surtout, rassure-toi, tu n’entres et n’entreras jamais dans aucun de mes rêves. » Le ton est snob à dessein. Le regard se plisse d’agacements palpables. Le mensonge est si gros, si boueux, qu’elle est obligée de l’emmitoufler d’’orgueil glacé et de mépris polaire.

Il n’en a cure évidemment. Sa présence soudaine à sa droite a des relents d’abysse, comme un puits sur lequel elle teste son équilibre. Un pas puis un autre sur les bords d’un précipice si étrange qu’elle n’en voit pas le fond. Elle réfléchit à toute allure. Peut-être qu’en guise de mur, elle devrait lui opposer du coton. En lieu de sarcasme, lui ériger un silence de plomb. Elmire s’efforce de ne pas céder à la tentation de tourner son visage vers lui – même une seconde. Il vaut mieux inspirer silencieusement et le laisser déverses ses inepties. Tout à l’heure, elle avait hâte de l’avoir avec elle – histoire de lui faire payer son audace. Et maintenant qu’il est là, elle le voudrait ailleurs. « N’oublions pas les belles ambitions de notre chère Serpentard. Il serait bien dommage qu’elle passe à côté de ses rêves, n’est-ce pas ? » Toujours si méchant… Elle contemple les couloirs solitaires d’un air las avant de répondre. « Toi aussi, tu en as. » Ce n’est pas une question. La blonde triture de façon absente un bouton de sa capeline verte, la douceur de la résine lui apaise sa sensibilité exacerbée, au moins un temps. « Des ambitions. Tu as toujours rêvé de devenir un joueur professionnel de quidiitch. Tu ne souris pas de la même manière quand tu es là-haut alors inutile de me mentir sur le sujet. » Leurs pas résonnent comme des courants d’air le long des dalles de l’aile estudiantine. « Il parait, » La méfiance nimbe le coup d’œil qu’elle lui lance enfin. C’est une pièce de monnaie offerte au hasard ici : pile ou face. Quelque chose comme ça. « Il parait, » reprend-t-elle d’une voix un peu plus sage, où le venin habituel s’estompe. « que tu n’es pas mauvais sur le terrain. Je n’en sais rien évidemment, je passe les matchs à regarder Goyle, moi. » Elle esquisse un sourire qui n’aboutit pas complétement. « Alors… pourquoi pas. Qu’est-ce qui t’en empêcherais après tout ? » Elle ne dit rien durant une poignée de seconde, l’attention toute entière sur lui. La curiosité lui gratte l’imagination. « C’est vrai ce que tout le monde raconte à ton sujet ? » On dit beaucoup de choses à Poudlard et Prospero en est un des sujets favoris alors c'est un peu vague se dit-elle de le demander ainsi. Un rire discret lui échappe. La propension des élèves à colporter les rumeurs est une loi universelle de cette école. « Que tu vas te marier ? C’est un peu tôt mais j’imagine que ta famille est ravie. » Elle range ses poings dans les poches de sa cape et lui offre un froncement de nez impertinent, début certain d’une plaisanterie vénéneuse. « Imagine ? Si je parviens à mes fins, et nous savons tout les deux que je le ferai, je finirais surement par devoir te juger toi et tes enfants. Autant te dire que tu as de la chance parce que je milite pour la rénovation complète d'Azkaban. » Il a raison sur un point: des ambitions, elle en a énormément. Améliorer le monde des sorciers par exemple.
Et si ça passe par sauver des crétins comme lui, et bien, elle est prête.


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# Re: Burning poison ft. ElmireVen 25 Oct 2024 - 11:50
Burning Poison
ft.   @Elmire Travers   - "Ne vois-tu pas comment le monde se meurt et que les étoiles ont arrêté de danser ?"

Les couloirs du château résonnaient du son de tes pas, un écho solennel qui contrastait avec le vide ambiant. Les flèches des archers fusaient, des projectiles innocents dans un jeu qui n’était qu’un passe-temps pour toi. Tu étais un Gaunt, et cet héritage t’octroyait une autorité, une arrogance que tu savourais. Manipuler les craintes des autres te divertissait, éveillant en toi une satisfaction troublante. Prospéro Gaunt, le dédaigneux, le méchant — tu te complaisais dans ce rôle.

Puis, il y avait Elmire. Une blonde pétillante, à la langue acérée, qui ne laissait jamais passer une moquerie sans réplique. Son défi te faisait sourire, un sourire que tu savais presque amical. Lorsque tu lui répondis, un éclat d’amusement dans la voix : « C’est ainsi que tu veux marquer ton territoire, Travers ? » tu ne pouvais ignorer l’étrange sensation qui te tiraillait. L’idée qu’elle s’approprie une partie de toi te perturbait, tout en te fascinant. « Souhaites-tu prouver à l’école que je t’appartiens ? » continuas-tu, feignant la légèreté. Dans le fond, tu savais que l’idée de lui appartenir t’était insupportable, pourtant un désir de connexion, un besoin de sa flamme, brûlait en toi. Son « Dans tes rêves, mon pauvre » te fit lever un sourcil, piquant ton orgueil. Mais derrière cette réplique cinglante, il y avait une satisfaction sourde. Elle t’atteignait, et cela te plaisait plus que tu ne voulais l’admettre.

En effet, tu savais qu’elle n’était pas le genre de personne qu’elle fréquentait. Elle représentait tout ce qui te donnait envie de vomir. Ses idées, ses ambitions, ses amitiés — rien chez elle ne t'attirait. Vous viviez dans des mondes complètement différents, chacun enfermé dans ses propres certitudes. Pourtant, malgré ce fossé, une curiosité sourde te poussait à vouloir en apprendre davantage sur elle, à espérer qu’elle daigne un jour s’intéresser à toi. « Tout t’offusque ? Vraiment ? » demandas-tu, un sourire moqueur flottant sur tes lèvres, sûr de la réponse avant même qu'elle ne s’exprime. « J’ai tout de même un sourire angélique, regarde ! » Tu affichas un grand sourire, presque grotesque, laissant paraître tes dents blanches. Un rire, aussi rare que libérateur, sortit de ta bouche, face à cette absurdité palpable. Puis, reprenant ton sérieux, tu lances : « Tu ne connais rien de moi, Travers. Comment pourrais-tu être offensée par ce que tu ne comprends pas ? Et il faut dire que, franchement, tu es d’un ennui mortel. Peut-être qu’il serait temps de décoincer un peu tes manières. » Tu poursuivis ta marche à travers les couloirs du château, l’air détaché. Oui, pour toi, Elmire était clairement le type de fille qui ne savait pas s’amuser, trop occupée à respecter les règles pour oser braver les interdits. Elle manquait de cette folie qui te caractérisait, toi, Prospéro, le jeune homme qui ne cessait de provoquer l’ire des professeurs.

Alors que la verte souligne que le gamin pénible que tu es ne vient surtout pas interférer avec ses rêves, une pointe de regret te transperce. Tu aurais voulu être une ombre dans ses songes nocturnes, un murmure qui l’accompagne, car elle, elle hantait tes nuits, adoucissant la noirceur de tes pensées. « Ils ne savent pas ce qu’ils ratent… tes rêves », dis-tu, feignant l’indifférence en mimant ta silhouette avec les mains. « Comment ne pas rêver de quelqu’un comme moi, sincèrement ? » Tu te tournes alors vers elle, stoppant ta marche pour qu’elle se retrouve face à toi, à quelques centimètres, l’espace entre vous chargé de tension. Avec un rictus provocateur, tu lances : « Même pas une fois, Elmire ? Je n’ai pas hanté tes nuits une seule fois ? » Ton regard s’accroche au sien, une intensité électrique passant entre vous avant que tu ne te détournes, reprenant ta course.

Elle évoque ses ambitions, bien plus solides et impressionnantes que les tiennes, ce qui t’arrache un soupir de frustration. Tes mains se glissent dans tes poches, un instinct de défense. Parler de ton futur avec elle ? Non, hors de question. Tu te contentes d’un « hmm » distrait, levant les yeux vers les voûtes du château, comme si le plafond pouvait t’aspirer hors de cette conversation. Malgré ton attitude, elle persiste à évoquer tes exploits en Quidditch, un sujet qui te fait sentir à la fois vivant et piégé. Le sport te procure une bouffée d’adrénaline, mais tu sais que ce n’est pas un avenir que tu peux embrasser. Ton père l’interdirait, et Morphin a d’autres ambitions pour son héritier, des ambitions qui te contraignent à jouer un rôle, à porter un nom, tout cela pour la liberté de ta sœur. Séraphina. Elle est ta lumière dans ce monde sombre, celle qui t’a appris la loyauté, la bonté, le sacrifice. Pour elle, tu aurais affronté n’importe quel déluge, supporté les foudres de ton père, tout cela pour éviter de voir la souffrance dans ses yeux. Tu te ferais briser plutôt que de laisser l’ombre s’étendre sur elle.

Ton esprit revient à Elmire lorsqu’elle évoque Goyle, une nouvelle fois. Tes yeux se froncent, et une langue agacée claque. « Tu n’en sais rien, mais tu sais quand même que je souris différemment sur un balai. » Le sourire revient sur ton visage, teinté de défi. « Pour quelqu’un qui ne me regarde pas et qui s’intéresse à Goyle, c’est plutôt étonnant que tu le saches, Travers. »

Puis, sa question sur les rumeurs à ton sujet te raidit. Tu tends l’oreille, curieux, presque impatient d’entendre ce qu’elle a à dire. Lorsqu’elle mentionne tes projets de mariage, un rire ironique échappe à tes lèvres. « Ma famille ? Ravie ? Mon père, ça c’est certain, puisque c’est SA volonté, pas la mienne. » Ton cœur s’emballe, une sensation désagréable te saisissant à la gorge. L’atmosphère change soudain, un malaise rampant s’insinuant dans ta poitrine. « Ce n’est pas mon choix. Jamais eu le choix », lances-tu, la voix chargée de rancœur et de désespoir. Tu t’arrêtes, te rendant compte que chaque mot qu’elle prononce semble te frapper comme un coup de poing, te détruisant à petit feu. Elle a toutes les cartes en main, et son dernier commentaire sur Azkaban ravive une colère en toi, une flamme inextinguible.

Tu te figes, droit comme un i, le regard noirci par la désinvolture de la belle. « Donc c’est ça tes ambitions, m’enfermer à Azkaban ? » Tu reprends ta marche, attrapant son bras pour la faire tourner vers toi avec une force qui surprend même. « C’est donc ça tes ambitions, Elmire ? » Tes yeux sombres plongent dans les siens, cherchant à éveiller en elle une peur instinctive, à faire battre son cœur plus vite. La voix devient solennelle, franche et dure. « Ne cherche pas à être dans mon viseur, Elmire, tu pourrais le regretter. » Tu avances d’un pas, révélant le prédateur qui sommeille en toi. « Essaie de m’enfermer où tu veux, et tu en paieras les conséquences, je te le promets. »


ASHLING POUR EPICODE


Prospero Gaunt
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Elmire TraversSERPENTARD
# Re: Burning poison ft. ElmireDim 27 Oct 2024 - 10:45
(RONDE) “ She is so stubborn, her heart has an argument with her head every time it wants to beat.” ― Catherynne M. Valente

Elle perçoit le rire dans la voix velouté de Prospero - de quoi lui chatouiller l’estomac de la plus curieuse des manières. Du reste, elle le préfère ainsi : taciturne mais joueur, audacieux dans ses suggestions et incandescent dans son attitude. Il connait le jeu des rumeurs. Au cœur des gossips, on trouve toujours des vérités bien enfouies. Elle sait d’ailleurs ce qu’on dit des Travers – qu’ils portent bien leurs noms n’est-ce pas ? – alors elle a toujours mis un point d’honneur à se montrer droite que ce soit moralement ou dans ses choix de vie. Ils sont peut-être en 1977, et peut-être que la révolution sexuelle a eu lieu chez les moldus mais certainement pas chez les sorciers, coincés qu’ils sont dans les siècles antérieurs.

« Marquer mon quoi ? » Le murmure se perd sous le hoquet d’indignation, le rouge reflue à ses joues sous les implications licencieuses qu’il appuie d’un œil séducteur. Il est si scandaleux qu’elle se retrouve une poignée de secondes sans savoir quoi dire. Sa proximité a quelque chose de grisant et de péniblement agréable. Toucher les ténèbres donne un nouvel éclat à la lumière, or Prospero est une éclipse solaire en soi. Un battement de cœur lui échappe mais elle s’imagine que c’est seulement la colère qui en est l’origine. Rien qu’elle ne puisse maitriser. Elle est vive et rebondit toujours face aux insolences du joli brun. « Plus proche de Lucifer que de l’archange Michael si tu veux mon avis. » Objecte-t-elle d’un ton froid. « Cela fait plus de sept ans que je te côtoies alors malheureusement, je te connais. Plus que je le ne voudrais en tout cas. » Elle lève son visage, le battement de cils précieux, le nez aquilin snob à loisir. « Et sans vouloir te faire de la peine, tu n’es pas vraiment un type très compliqué. » C’est faux bien sûr – compliqué il l’est, à outrance même - mais elle est contente de sa réplique, surtout quand il a le toupet de lui dire qu’elle est d’un ennui mortel. Ennuyeuse. Elle ? « Mes manières ne sont pas coincées ?! Elles sont excellentes. J’en ai, moi, au moins.» Le regard se fait dédain  et un sourire persifleur flotte pour se faire rire jaune citron alors qu’il s’avance en champion des rêves. « Tu n’es pas sérieux ? » Mais si, il l’est. Avec toute l’assurance du monde, il se fait ombre hypnotique, des mirages dangereux au coin du sourire qu’il lui décoche, à la manière d’une flèche en plein cœur. « Même pas une fois, Elmire ? Je n’ai pas hanté tes nuits une seule fois ? » Elle le fixe une seconde sans comprendre ce qui est en train de se passer, sans savoir si la meilleure solution pour qu’il arrête de dire de telles bêtises réside dans l’idée de lui tordre le cou ici et maintenant ou de lui recouvrir la bouche avec n’importe quoi.

(Le regard s’abaisse une demi seconde puis remonte. Les joues se font pâles. L’inspiration saute.)

Elmire glisse un peu de givre tremblant au bord des cils. L’air se fait moite d’indicible. Maintenant, il lui faut toute la patience du monde pour ne pas céder à l’envie de le repousser physiquement. Qu’il se tienne loin, qu’il reparte dans sa chambre ! Qu’il aille dormir, tiens puisqu’il aime tant l’idée d’envahir les rêves. Les picotements se font électrique sur sa langue, sur sa peau et l’atmosphère se nappe d’un oxygène vénéneux. « Tu hantes déjà suffisamment mes jours avec tes broutilles, je pense que c’est bien assez. » Elle s’arrache à sa présence sans demander son reste. De quoi reprendre leur ronde malgré le malaise qui commence à poindre, les échanges rapides et tranchants comme des lames en bord de gorge. C’est à qui fera saigner l’autre en premier. Le jeu est ancien mais jamais prévisible. Elle a beau s’être disputé avec lui des dizaines, des centaines, des milliers de fois, elle ne s’en lasse curieusement jamais. « Oh ne sois pas ridicule, s’il te plait. » Elle roule des yeux pour montrer que sa remarque sur l’idée qu’elle puisse connaitre l’éventail de ses sourires ne l’affecte absolument pas. L’air positivement arrogant qu’il arbore par contre le fait et elle se renfrogne comme un chaton à qui on vient de proposer un bol de lait aigre.
Au moins a-t-elle la satisfaction de voir que la mention de Goyle l’embête. « Ton égo te perdra, Prospero. Tu ne peux vraiment pas admettre qu’un seul serpentard puisse ne pas garder les yeux sur ta personne durant un match. Je t'assure que même si ton balai tombait, tu continuerais à flotter grâce au ballon qui te sers de tête. » Elmire secoue la tête, légèrement consternée, des bribes d’amusement parsemant malgré elle sa voix.
Un jour, il faudra bien constater qu’il est un peu son némésis. C’est réconfortant d’en avoir un. Habituel. Une routine qui lui tient chaud au ventre et qui lui remonte le long du corps avec un sournois plaisir parfois. C’est qu’il est terrible. Il le faut pour continuer cette charade avec elle. Terrible, elle l’est, elle aussi, à sa manière et il se doit d’être à sa hauteur, capable de l’endurer sans ployer au premier éclat de voix ou au moindre caprice. Elmire cille, un soupçon de contrariété à la mention des Gaunt. Ils ont piètre et fabuleuse réputation tout à la fois, un mélange d’antique, de magie absolu et de souffre colle à leurs chemises de sorciers. « Mais si tu ne le veux pas alors pourquoi … » Elle se mord les lèvres pour s’arrêter. C’est injuste – même pour quelqu’un comme Prospero. 1977 et toujours des mariages arrangés. Ceux chez les Travers ont toujours été des catastrophes intégrales mais c’est bien pour cela qu’ils sont bardés d’enfants hors mariage dont personne ne parle. Les rumeurs perdurent à cet égard mais finissent  toujours par s’atténuer aussi quand la famille fait front uni.

Elmire bifurque, préfère une plaisanterie acide qui donne une couleur obsidienne à la rage de son collègue. « Donc c’est ça tes ambitions, m’enfermer à Azkaban ? » « Tu ne me donnes pas vraiment le choix… » Elle n’a pas le temps de finir sa phrase, la poigne du garçon vient entourer son bras et elle regarde la main coupable avant de relever son visage vers lui, un air effaré au fond des iris. Elle s’en fiche de sa colère mais ils ne se touchent jamais. Parfois ils s’effleurent mais c’est tout. C’est une règle tacite que l’un et l’autre ont toujours appliqué avec une attention suspecte mais bien réelle. Elle se fige dans un sursaut alarmé, une impression brûlante là où il l’a tout juste empoigné. « Mes ambitions sont d’arrêter les gens comme toi, oui ! J’imagine que les tiennes consistent à écarter les gens comme moi du monde des sorciers alors épargne moi tes jérémiades. Et ne dis plus mon prénom ! Je ne crois pas t'avoir autorisé à le faire. »  Elle recule d’un pas, l’œil fixe sur Prospero, un défi sous-jacent la faisant se redresser. « Ne cherche pas à être dans mon viseur, Elmire, tu pourrais le regretter. » Bien sur qu'il l'appelle Elmire juste après qu'elle lui ait assigné de ne plus le faire. Goujat. « Je viens de te dire de…» Il avance, des reflets assassins au fond des yeux et elle s’arrête pour de bon, une anxiété couvant le long de sa poitrine. Elle va le tuer. A moins qu'il ne le fasse. C'est toujours si flou entre eux. « Oh vraiment ? » Elle plisse son regard, l’orgueil en halo vermeil. « Je t’enferme tout de suite s’il le faut ! Qui va m’en empêcher, toi peut-être ? Je devrais même m’y employer maintenant, histoire de nous sauver à tous du temps ! » Le bras se détache, à moins qu’il ne la lâche - ou pas, elle ne s’en rend pas vraiment compte maintenant qu’elle est lancée. Il ne l’effraye pas - trop - mais le contact et le fait qu’il soit si proche imprime sur elle l’exacte panique qu’il croit pouvoir diluer avec ses menaces.

Soudain, elle se souvient de sa proposition la veille. Son refus sec. C’est la même colère froide qu’elle peut voir brûler en lui en ce moment même. « Ne me parle pas comme ça, je ne suis pas une de tes groupies. » Puisqu’il a décidé de se faire chaos alors qu’ils avaient une routine bien huilée jusqu’à présent, elle ne voit pas pourquoi elle continuerait à suivre les règles. La blonde soutient le regard onyx, le cœur au bord des lèvres, des tambours aux tympans. Il est trop près. « Tu promets trop de choses à trop de monde. Tu promets un mariage à quelqu’un que tu n’aimes pas, une soumission à un sorcier qui n’en vaut pas la peine, une adoration à des parents qui te vendent à tout bout de champ, alors tu seras priée de ne rien me promettre à moi, parce que je n’en veux pas ! » Elle termine, essoufflée, consciente d’avoir franchie une ligne rouge. Un peu de désespoir s’échoue sur ses lèvres alors qu’elle se penche vers Prospero, le chuchotement secret, un milliards de malentendus entre eux. « Ou alors, promets-moi de ne pas faire les mauvais choix que tu t’apprêtes à faire. Tu as raison, c’est ce que tu veux entendre ? Parce qu’en effet, je ne comprends pas. Tu as tout ce que tu veux, tout ce que le moindre sorcier rêverait d’avoir dans cette école…» Elle hésite parce que le terrain est plus que glissant et il est déjà en colère. Peu importe, Elmire n’a jamais reculé quand il s’agit de ramener l’équilibre, malgré son cœur qui s’accélère et la panique qui lui saute dans la gorge. Elle peut sentir son souffle sur elle et c’est assez pour lui embrouiller les sens. « Si c’est une question de gallions… il me semble que les joueurs professionnels gagnent bien leurs vies et puis, avec ta tête, tu auras des contrats… les gens ont si mauvais goût. » Elle est obligée de rajouter la dernière phrase, comme un totem protecteur. Comme un refus d’aveu sous la tempête.  


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