Heavy is the crown ft H. ParkinsonAltered Hogwarts :: Inside the walls :: Cachots et sous-sol :: Salle commune de Serpentard
# Heavy is the crown ft H. ParkinsonVen 11 Oct 2024 - 20:12
La rentrée a été brutale, assassine même. Dans l’écrin des catacombes, les dortoirs Serpentard sont, à l'image du reste de l'école, emprunts d’une curieuse gravité. Derrière les grandes baies vitrées, les reflets vert et turquoise du lac scintillent sombrement. L’atmosphère se dilate et se resserre à la mesure des mouvements provoqués par les groupes occupant les lieux. Les rumeurs vont bon train. Elmire s'y accroche car dans l'océan de funèbres nouvelles règles, les murmures relatifs au quotidien sont comme une bouée bienheureuse. Il y a un tel ravissement à se laisser porter par les potins et les bruits de couloirs. Ces derniers bourdonnent à la manière d'une ruche. On aime à deviser sur ce que chacun fait et voit. Sur qui embrasse qui et qui cogne quoi. Par exemple, il y en a une – persistante – sur de pourtant ô combien discrètes fiançailles au sein des Gaunt. De quoi surprendre. De quoi alimenter tout un tas de spéculations.
Au début, Elmire a songé que ce ne pouvait être là qu’une plaisanterie. D’accord, elle entend bien que parmi les 28, les mariages se célèbrent à l’adolescence ou presque et que toute une génération s’y prépare. Il y a de nombreuses raisons à cela : on préserve le sang, on préserve la lignée, on préserve le patrimoine en laçant entre eux des noms tel que les leurs. Le plus tôt est le mieux, histoire qu’il n’y ait pas d’autres dangereuses tentations, histoire que les ventres s’arrondissent et que les sentiments s’imposent. Ils sont tous encore si malléables à cet âge là. La chose ne semble donc plus aussi insurmontable. On n’est pas sérieux à dix-sept ans alors quand on vous confie un ou une fiancée, il est plus simple d’en tomber au moins un peu amoureux. Le temps puis la volonté font le reste, tout du moins, c'est ce que répète les parents à l'usure comme l'ont fait les leurs et puis ceux d'avant, encore et encore.
Alors voilà. Prospero est fiancé.
Elle ne sait pas quoi en penser. C’est comme voir un train s’approcher d’un mur à toute allure sans même saisir pourquoi il est là et pourquoi ce mur et franchement, rien n’a de sens. Elle fait mine de ne pas s’y intéresser, de ne pas ressentir la chose comme un caillou dans sa chaussure. Ça la gêne, c’est un peu douloureux. Elle a beau secouer sa chaussure, le cailloux est toujours là. Elle se dit que c’est une question de compétition, elle préfère faire les choses avant lui, mieux que lui – or là, il n’est pas vraiment question de le battre. Pourtant, d’un œil averti, comme si ce n’était là qu’un jeu un peu extrême, elle imagine qu’elle pourrait bien se fiancer elle aussi puisque lui le fait. Elle pourrait le battre sur ce terrain en se mariant dés demain tiens. Quelque chose dans ce genre. Juste pour lui montrer qu’elle peut le faire elle aussi, d'abord ! Le nez se fronce. Le caillou dans la chaussure s’incruste dans la chair. C’est désagréable et alors la ribambelle de noms qui coule d’un chuchotement à un autre l’est plus encore. Toutes les filles d’extractions sorcières y passent. Toutes sauf elle, évidemment. Mais bon, elle est de sang mêlé, ça ne rentre pas dans le cahier des charges. Et puis ils se détestent respectueusement alors ça clôt la question.
Elmire se ferme dans un mutisme hautain quand elle en entend parler. Elle a ses livres et ses cours. Elle a ses rondes et les fêtes qui s’annoncent. Halloween est pour bientôt et elle a envie de quelques choses de festif. Après tout, il faut rendre hommage aux esprits et aux fantômes qui parsèment l’école. C’est la nuit des incantations et des bals mortuaires. Elle a envie de follement danser au bras d’un sorcier-vampire ou de faire des claquettes au cimetière. Cela lui changera les idées de la plus merveilleuse des manières.
Elle repère Héra, sempiternellement élégante, installée à l’une des tables d’études de la maison verte et argent. Ce n’est pas vraiment sa meilleure amie mais Héra a le mérite d’avoir un goût sûr et d’être issue d’une maison où la mode est sacerdoce. De quoi allécher l’esprit morose d’Elmire en cet instant. « Héra ! Tu tombes tellement bien. J’ai désespérément besoin de parler couleur. Et taffetas enchanté. Un peu de soie magique ne serait pas de refus non plus. » Elle offre un sourire à la brune, son sac en cuir venant s’échouer sur l’espace vide à ses côtés. « Dis-moi que tu as le catalogue de la collection printemps été des Parkinson. Une bonne dose de soleil pour m’illuminer ses jours de pluie. Il faut bien que je sache comment m’habiller quand il fera enfin plus beau. » L’enthousiasme est réel. Au moins, lorsqu’elle parle de frivolités, elle n’est pas plombée par le reste.
Elle prend place à son tour, l’aura pétillante et des fossettes aux creux des joues rondes. « Tu vas te rendre à Paris à Noël ? J’essayerai d’y aller un après-midi. La fashion wizard week promet et je pourrais enfin m’aérer l’esprit. Je crois que certains professeurs se sont mis en tête de nous martyriser. Tu verrais la montagne de parchemins à rendre, c’est scandaleux ! » Elle penche son visage légèrement, le pose en lune sur sa paume tandis qu’elle observe la joliesse de sa camarade comme si elle ne s’en apercevait que maintenant. « Tu as une mine soucieuse… tout va bien ? » Les ailes du doute se déploient dans le regard étonné d'Elmire. Maintenant qu'elle y pense, d'ordinaire, Héra est entourée et bavarde. D'ordinaire, elle ne se met pas dans un coin aussi reculée. Elmire se mordille la lèvre avant d'esquisser un sourire sage teinté de questions qui ne trouvent pas encore de réponses. « Si tu as besoin d’aide pour tes cours… j’ai encore les miens de l’année dernière. »
(SOIREE) Tryin' to catch fire but feelin' so cold/Hold it inside and hope it won't show/I'm sayin' it's not, but inside, I know - Linkin Park (Heavy is the crown)
Au début, Elmire a songé que ce ne pouvait être là qu’une plaisanterie. D’accord, elle entend bien que parmi les 28, les mariages se célèbrent à l’adolescence ou presque et que toute une génération s’y prépare. Il y a de nombreuses raisons à cela : on préserve le sang, on préserve la lignée, on préserve le patrimoine en laçant entre eux des noms tel que les leurs. Le plus tôt est le mieux, histoire qu’il n’y ait pas d’autres dangereuses tentations, histoire que les ventres s’arrondissent et que les sentiments s’imposent. Ils sont tous encore si malléables à cet âge là. La chose ne semble donc plus aussi insurmontable. On n’est pas sérieux à dix-sept ans alors quand on vous confie un ou une fiancée, il est plus simple d’en tomber au moins un peu amoureux. Le temps puis la volonté font le reste, tout du moins, c'est ce que répète les parents à l'usure comme l'ont fait les leurs et puis ceux d'avant, encore et encore.
Alors voilà. Prospero est fiancé.
Elle ne sait pas quoi en penser. C’est comme voir un train s’approcher d’un mur à toute allure sans même saisir pourquoi il est là et pourquoi ce mur et franchement, rien n’a de sens. Elle fait mine de ne pas s’y intéresser, de ne pas ressentir la chose comme un caillou dans sa chaussure. Ça la gêne, c’est un peu douloureux. Elle a beau secouer sa chaussure, le cailloux est toujours là. Elle se dit que c’est une question de compétition, elle préfère faire les choses avant lui, mieux que lui – or là, il n’est pas vraiment question de le battre. Pourtant, d’un œil averti, comme si ce n’était là qu’un jeu un peu extrême, elle imagine qu’elle pourrait bien se fiancer elle aussi puisque lui le fait. Elle pourrait le battre sur ce terrain en se mariant dés demain tiens. Quelque chose dans ce genre. Juste pour lui montrer qu’elle peut le faire elle aussi, d'abord ! Le nez se fronce. Le caillou dans la chaussure s’incruste dans la chair. C’est désagréable et alors la ribambelle de noms qui coule d’un chuchotement à un autre l’est plus encore. Toutes les filles d’extractions sorcières y passent. Toutes sauf elle, évidemment. Mais bon, elle est de sang mêlé, ça ne rentre pas dans le cahier des charges. Et puis ils se détestent respectueusement alors ça clôt la question.
Elmire se ferme dans un mutisme hautain quand elle en entend parler. Elle a ses livres et ses cours. Elle a ses rondes et les fêtes qui s’annoncent. Halloween est pour bientôt et elle a envie de quelques choses de festif. Après tout, il faut rendre hommage aux esprits et aux fantômes qui parsèment l’école. C’est la nuit des incantations et des bals mortuaires. Elle a envie de follement danser au bras d’un sorcier-vampire ou de faire des claquettes au cimetière. Cela lui changera les idées de la plus merveilleuse des manières.
Elle repère Héra, sempiternellement élégante, installée à l’une des tables d’études de la maison verte et argent. Ce n’est pas vraiment sa meilleure amie mais Héra a le mérite d’avoir un goût sûr et d’être issue d’une maison où la mode est sacerdoce. De quoi allécher l’esprit morose d’Elmire en cet instant. « Héra ! Tu tombes tellement bien. J’ai désespérément besoin de parler couleur. Et taffetas enchanté. Un peu de soie magique ne serait pas de refus non plus. » Elle offre un sourire à la brune, son sac en cuir venant s’échouer sur l’espace vide à ses côtés. « Dis-moi que tu as le catalogue de la collection printemps été des Parkinson. Une bonne dose de soleil pour m’illuminer ses jours de pluie. Il faut bien que je sache comment m’habiller quand il fera enfin plus beau. » L’enthousiasme est réel. Au moins, lorsqu’elle parle de frivolités, elle n’est pas plombée par le reste.
Elle prend place à son tour, l’aura pétillante et des fossettes aux creux des joues rondes. « Tu vas te rendre à Paris à Noël ? J’essayerai d’y aller un après-midi. La fashion wizard week promet et je pourrais enfin m’aérer l’esprit. Je crois que certains professeurs se sont mis en tête de nous martyriser. Tu verrais la montagne de parchemins à rendre, c’est scandaleux ! » Elle penche son visage légèrement, le pose en lune sur sa paume tandis qu’elle observe la joliesse de sa camarade comme si elle ne s’en apercevait que maintenant. « Tu as une mine soucieuse… tout va bien ? » Les ailes du doute se déploient dans le regard étonné d'Elmire. Maintenant qu'elle y pense, d'ordinaire, Héra est entourée et bavarde. D'ordinaire, elle ne se met pas dans un coin aussi reculée. Elmire se mordille la lèvre avant d'esquisser un sourire sage teinté de questions qui ne trouvent pas encore de réponses. « Si tu as besoin d’aide pour tes cours… j’ai encore les miens de l’année dernière. »
en bref
Date d'inscription : 04/10/2024
Messages : 50
Gallions : 199
Cursus scolaire : 1ère année en Justice Magique
Allégeance : Discrètement résistante
Feuille de personnage
Relations:
Inventaire:
Journal de RP:
Faceclaim: Madelyne Cline
Crédit: Hell-Frey
Date d'inscription : 04/10/2024
Messages : 50
Gallions : 199
Cursus scolaire : 1ère année en Justice Magique
Allégeance : Discrètement résistante
Feuille de personnage
Relations:
Inventaire:
Journal de RP:
Faceclaim: Madelyne Cline
Crédit: Hell-Frey
# Re: Heavy is the crown ft H. ParkinsonVen 25 Oct 2024 - 16:04
Héra redressa la tête, rompant le silence qui l’enveloppait comme un châle de soie noire. La voix enjouée d’Elmire avait tranché net sa solitude, et elle laissa échapper un sourire en coin, légèrement amusée par l’enthousiasme de sa camarade pour la mode — un enthousiasme qu’elle comprenait parfaitement. La perspective d’échanger sur des frivolités telles que les tissus enchantés et les nouvelles tendances avait toujours un côté plaisant et rassurant, une échappatoire bienvenue aux secrets familiaux qui ne cessaient de tisser des ombres au-dessus d’elle.
« Elmire, toujours un plaisir de te voir aussi radieuse. Quant à la collection Parkinson, je l’ai bien évidemment. »
Elle attrapa son sac en cuir, de conception italienne et brodé de fil argenté, et en sortit un fin carnet relié de velours vert émeraude.
« Voici le catalogue complet. Tu y trouveras les tendances les plus audacieuses de la saison prochaine, et je te préviens, la couleur sorbet melon fait son grand retour. »
Héra plaça délicatement le carnet devant Elmire avant de s’appuyer dans son siège, feignant une nonchalance parfaite qui masquait à peine les tourments qui dansaient derrière son regard perçant. Oui, elle avait entendu les rumeurs sur sa potentielle alliance avec Prospero Gaunt. Rien d’officiel, bien sûr, mais dans ce monde, les chuchotements suffisaient à façonner les destinées.
Elle n’avait jamais ressenti d’animosité particulière envers Prospero. Il avait ce côté sombre et raffiné qui séduisait aisément. Mais l’idée de passer sa vie auprès de lui… Un soupir imperceptible traversa ses lèvres alors que son esprit s’égarait, irrésistiblement, vers Fabian Prewett. Fabian, avec son sourire éclatant et son rire franc, si différent du monde qu’elle connaissait. Il lui offrait une promesse de liberté, d’aventure, qu’elle n’aurait jamais osé espérer. Avec lui, elle se sentait vue pour ce qu’elle était vraiment, et non pour ce qu’on attendait qu’elle soit.
Mais son père n’en voudrait jamais. Fabian ne faisait pas partie des 28 pour le monde sorcier. Pour lui, il ne serait qu’un éclat de lumière frivole, une distraction passagère, là où Prospero incarnait la solidité d’un héritage à préserver. Héra passa une main dans ses cheveux impeccablement coiffés, son sourire devenant plus distant. Le poids des attentes de son père était tel qu’elle savait que tout geste de rébellion risquait d’être anéanti avant même d’avoir pris forme.
« Paris, oui… J’y serai certainement. Père a promis de m’accompagner à certains défilés. Tu sais ce que ça signifie : tous les photographes seront là, et bien sûr, il faudra que tout soit parfait. »
Elle fit une moue rêveuse, tout en masquant le combat intérieur qui se jouait en elle. Elle adressa à Elmire un regard empreint de défi.
« Et crois-moi, je compte bien faire plus que simplement “suivre le mouvement” cette fois-ci. »
Elle détourna son regard vers les lourds rideaux de velours qui encadraient les fenêtres de la salle de révisions, cherchant une échappatoire.
« Quant à ces fichus devoirs… »
Elle se permit un petit rire élégant, un éclat d’humeur qui semblait presque impérial, comme si se plier aux attentes lui semblait soudain risible.
« C’est tellement trivial en comparaison de… tout le reste, n’est-ce pas? »
Puis, elle prit une inspiration, s’efforçant de ne rien laisser paraître de ses doutes. Elle se redressa, posant un regard amusé et complice sur Elmire.
« Mais toi, alors, prête pour ce semestre ? Et pour Halloween ? J’ai entendu dire qu’un certain Serdaigle cherche une cavalière digne de ce nom… Peut-être devrais-tu lui donner une chance ? »
Héra acheva sa phrase avec une légèreté apparente, comme pour se convaincre elle-même que tout était encore sous contrôle, que son avenir lui appartenait encore. Pourtant, dans un coin de son esprit, le visage de Fabian restait, hantant chacune de ses pensées.
(SOIREE) Tryin' to catch fire but feelin' so cold/Hold it inside and hope it won't show/I'm sayin' it's not, but inside, I know - Linkin Park (Heavy is the crown)
« Elmire, toujours un plaisir de te voir aussi radieuse. Quant à la collection Parkinson, je l’ai bien évidemment. »
Elle attrapa son sac en cuir, de conception italienne et brodé de fil argenté, et en sortit un fin carnet relié de velours vert émeraude.
« Voici le catalogue complet. Tu y trouveras les tendances les plus audacieuses de la saison prochaine, et je te préviens, la couleur sorbet melon fait son grand retour. »
Héra plaça délicatement le carnet devant Elmire avant de s’appuyer dans son siège, feignant une nonchalance parfaite qui masquait à peine les tourments qui dansaient derrière son regard perçant. Oui, elle avait entendu les rumeurs sur sa potentielle alliance avec Prospero Gaunt. Rien d’officiel, bien sûr, mais dans ce monde, les chuchotements suffisaient à façonner les destinées.
Elle n’avait jamais ressenti d’animosité particulière envers Prospero. Il avait ce côté sombre et raffiné qui séduisait aisément. Mais l’idée de passer sa vie auprès de lui… Un soupir imperceptible traversa ses lèvres alors que son esprit s’égarait, irrésistiblement, vers Fabian Prewett. Fabian, avec son sourire éclatant et son rire franc, si différent du monde qu’elle connaissait. Il lui offrait une promesse de liberté, d’aventure, qu’elle n’aurait jamais osé espérer. Avec lui, elle se sentait vue pour ce qu’elle était vraiment, et non pour ce qu’on attendait qu’elle soit.
Mais son père n’en voudrait jamais. Fabian ne faisait pas partie des 28 pour le monde sorcier. Pour lui, il ne serait qu’un éclat de lumière frivole, une distraction passagère, là où Prospero incarnait la solidité d’un héritage à préserver. Héra passa une main dans ses cheveux impeccablement coiffés, son sourire devenant plus distant. Le poids des attentes de son père était tel qu’elle savait que tout geste de rébellion risquait d’être anéanti avant même d’avoir pris forme.
« Paris, oui… J’y serai certainement. Père a promis de m’accompagner à certains défilés. Tu sais ce que ça signifie : tous les photographes seront là, et bien sûr, il faudra que tout soit parfait. »
Elle fit une moue rêveuse, tout en masquant le combat intérieur qui se jouait en elle. Elle adressa à Elmire un regard empreint de défi.
« Et crois-moi, je compte bien faire plus que simplement “suivre le mouvement” cette fois-ci. »
Elle détourna son regard vers les lourds rideaux de velours qui encadraient les fenêtres de la salle de révisions, cherchant une échappatoire.
« Quant à ces fichus devoirs… »
Elle se permit un petit rire élégant, un éclat d’humeur qui semblait presque impérial, comme si se plier aux attentes lui semblait soudain risible.
« C’est tellement trivial en comparaison de… tout le reste, n’est-ce pas? »
Puis, elle prit une inspiration, s’efforçant de ne rien laisser paraître de ses doutes. Elle se redressa, posant un regard amusé et complice sur Elmire.
« Mais toi, alors, prête pour ce semestre ? Et pour Halloween ? J’ai entendu dire qu’un certain Serdaigle cherche une cavalière digne de ce nom… Peut-être devrais-tu lui donner une chance ? »
Héra acheva sa phrase avec une légèreté apparente, comme pour se convaincre elle-même que tout était encore sous contrôle, que son avenir lui appartenait encore. Pourtant, dans un coin de son esprit, le visage de Fabian restait, hantant chacune de ses pensées.
en bref
Date d'inscription : 10/09/2024
Messages : 33
Gallions : 172
Date d'inscription : 10/09/2024
Messages : 33
Gallions : 172
# Re: Heavy is the crown ft H. ParkinsonMer 30 Oct 2024 - 11:51
L’anticipation se transforme en sourire et la drape dans un vrombissement joyeux. Pareil à une abeille, symbole dont elle aime parsemer ses cheveux sous forme de bijoux solaire, Elmire laisse la joie la recouvrir comme l’animal le ferait du pollen d’une fleur délicieuse. Il n’y a rien de plus merveilleux que de s’échapper de la sordide réalité qui recouvre d’une chape de plomb Poudlard et le monde des sorciers à l’heure actuelle. Tout est un peu plus sombre, tout se teinte d’un gris terne et il est de notoriété que la marche en avant d’un régime restrictif est toujours plus rapide que notre capacité à anticiper et réaliser pleinement ce qu’il se passe. Reste l’instinct et la peur, qui collent aux semelles, qui voûtent les épaules, qui grésillent dans l’estomac. Elmire n’aime pas beaucoup écouter cette dernière, elle est mauvaise conseillère, n’appelle qu’aux émotions en gommant la raison. Or, elle se sait déjà bien assez émotive pour comprendre tous les dangers qu’il y a à céder aux tourbillons de ce genre.
Rester en surface, se faire légère, presque superficielle a alors quelque chose de salvateur. Elle peut bavarder, compartimenter les pans de sa vie et les ranger dans des boites étiquetées dans une écriture propre et nette. Les études, ses plans pour plus tard, la mode, les amies, sa famille et ce qui leur est dû, sa curiosité qui déborde malgré elle de boite en boite. Elle en a une pourpre et vénéneuse juste pour Prospero – quel chanceux ! Oui, des cases pour chaque chose et c’est très bien ainsi. De quoi ne pas boire la tasse. De quoi ne pas se perdre dans les méandres insoutenables de ses passions ou de ses colères.
« Sorbet melon ? » Le sourire se fait éclatant. « La couleur me va à ravir. » Un peu de vanité si enthousiaste qu’elle en devient charmante. Après tout c’est vrai, les pastels lui vont mieux au teint. C’est tout le contraire de son âme qui préfère les couleurs dramatiques.
Elmire prend le carnet et le feuillette, les croquis prenant forme en 3d sous l’enchantement. Certains designs sont on ne peut plus original et elle s’imagine dedans, cherchant à comprendre ce qu’a voulu dire par là le créateur. Il y a toujours un sens caché dans l’utilisation d’un tissu, une revendication derrière un drapé particulier. Elmire contemple, fascinée, les silhouettes se mouvoir sur le papier. La maison Parkinson a toujours eu sa préférence à cet égard. Avant-gardiste, un peu scandaleuse mais juste ce qu’il faut. « La perfection est un vaste sujet. » Elle relève ses yeux noisette du livre pour mieux sourire à Héra d’un air entendu. Elle n’a jamais vraiment su comment se positionner à ce niveau. « C’est un peu comme cette robe. » Elle montre un des modèles dont le bas de la robe sont des milliers de foulards accrochés les uns aux autres et créant l’illusion de papillons quand le modèle tourne sur lui-même. « On a l’impression que ce ne sont que des bouts de tissus attachées les uns aux autres, les couleurs un peu au hasard, certains bouts plus longs que d’autres… et puis tout devient parfaits dès que le mannequin bouge. Je me demande parfois si on est apte à juger ce qui est bon ou pas sur le moment… » Elle jette un coup d’œil à Héra, une mine soucieuse sur le visage. De toute évidence, elle pense à autre chose, de moins surfait qu’une réception. Cela ne dure qu’un battement de cils et la légèreté revient en boomerang. « Tout sera comme tu le souhaites à n’en pas douter. Et si jamais ce n’est pas le cas, vous n’aurez qu’à dire que ça faisait partie du spectacle et que c’était voulue. » L’enseignement familiale chez les Travers transparait ici, cette capacité à tirer son épingle de n’importe quelle situation et qui pourtant horripile Elmire. Elle veut des lignes droites là où toute son enfance on lui a inculqué que tout n’était jamais que labyrinthes et travers.
Elle acquiesce doctement aux propos d’Héra. Cette dernière a toujours été d’une volonté de fer. « Bravo ! Maintenant j’ai encore plus hâte d’y être ! » chuchote-t-elle, le regard pétillant de conspirations secrètes. « Il est l'heure de secouer un peu l’ancien monde. Si je vois encore des sorciers me parler du bon vieux temps de Merlin, je hurle. » Ils en sont tous là, n’est-ce pas ? Que ce soit les mages noirs et leurs désirs de pureté absolue, les Elmire et autre cherchant à faire surgir un système plus équitable et plus moderne, ils sont tous tournés vers le futur. Le Roi est mort, Vive le Roi. Quelque chose comme ça.
« C’est vrai que ça peut sembler trivial mais j’ai décidé de m’en servir. Mes notes sont excellentes pour l’instant mais j’ai toujours un peu peur de me laisser distraire en cours d'année… » Elle se mordille les lèvres avant de refermer le carnet de mode de son amie. Le teint se fait rose sous un sourire sage. « Ah je vois de qui tu parles. Je crois qu’il cherche à me demander de l’accompagner mais qu’il n’ose pas. » Un rire joyeux lui échappe. Le dit Serdaigle est si aimable, si timide aussi, toujours à balbutier quand elle est dans le coin. C’est charmant et flatteur. Ça la change des ignominies que peuvent lui assener certains au détour de couloirs. Si plaisant, si joli et intelligent avec ça… alors pourquoi rien ne tremble chez elle quand il la regarde ? Pas de cœur qui s’emballe, pas de souffle qui s’effrite, pas de flammes dans les veines. Cela n'a pas de sens. « Il est très gentil. » Les mots trainent, presque désespérés. « Tu crois que je devrais accepter s’il me le demande ? Tu iras avec qui toi ? » Elle lui donne un petit coup de coude, l’amusement provocateur au bord des cils. « Le grand frère d’Apolline n’est pas mal, non ? Et puis, ça fera les pieds à Narcissa. » Oui. Donc. A croire que l’épisode du train entre Prospero et Narcissa n’est toujours pas passé même si Elmire refusera toujours d’admettre sa jalousie.
(SOIREE) Tryin' to catch fire but feelin' so cold/Hold it inside and hope it won't show/I'm sayin' it's not, but inside, I know - Linkin Park (Heavy is the crown)
Rester en surface, se faire légère, presque superficielle a alors quelque chose de salvateur. Elle peut bavarder, compartimenter les pans de sa vie et les ranger dans des boites étiquetées dans une écriture propre et nette. Les études, ses plans pour plus tard, la mode, les amies, sa famille et ce qui leur est dû, sa curiosité qui déborde malgré elle de boite en boite. Elle en a une pourpre et vénéneuse juste pour Prospero – quel chanceux ! Oui, des cases pour chaque chose et c’est très bien ainsi. De quoi ne pas boire la tasse. De quoi ne pas se perdre dans les méandres insoutenables de ses passions ou de ses colères.
« Sorbet melon ? » Le sourire se fait éclatant. « La couleur me va à ravir. » Un peu de vanité si enthousiaste qu’elle en devient charmante. Après tout c’est vrai, les pastels lui vont mieux au teint. C’est tout le contraire de son âme qui préfère les couleurs dramatiques.
Elmire prend le carnet et le feuillette, les croquis prenant forme en 3d sous l’enchantement. Certains designs sont on ne peut plus original et elle s’imagine dedans, cherchant à comprendre ce qu’a voulu dire par là le créateur. Il y a toujours un sens caché dans l’utilisation d’un tissu, une revendication derrière un drapé particulier. Elmire contemple, fascinée, les silhouettes se mouvoir sur le papier. La maison Parkinson a toujours eu sa préférence à cet égard. Avant-gardiste, un peu scandaleuse mais juste ce qu’il faut. « La perfection est un vaste sujet. » Elle relève ses yeux noisette du livre pour mieux sourire à Héra d’un air entendu. Elle n’a jamais vraiment su comment se positionner à ce niveau. « C’est un peu comme cette robe. » Elle montre un des modèles dont le bas de la robe sont des milliers de foulards accrochés les uns aux autres et créant l’illusion de papillons quand le modèle tourne sur lui-même. « On a l’impression que ce ne sont que des bouts de tissus attachées les uns aux autres, les couleurs un peu au hasard, certains bouts plus longs que d’autres… et puis tout devient parfaits dès que le mannequin bouge. Je me demande parfois si on est apte à juger ce qui est bon ou pas sur le moment… » Elle jette un coup d’œil à Héra, une mine soucieuse sur le visage. De toute évidence, elle pense à autre chose, de moins surfait qu’une réception. Cela ne dure qu’un battement de cils et la légèreté revient en boomerang. « Tout sera comme tu le souhaites à n’en pas douter. Et si jamais ce n’est pas le cas, vous n’aurez qu’à dire que ça faisait partie du spectacle et que c’était voulue. » L’enseignement familiale chez les Travers transparait ici, cette capacité à tirer son épingle de n’importe quelle situation et qui pourtant horripile Elmire. Elle veut des lignes droites là où toute son enfance on lui a inculqué que tout n’était jamais que labyrinthes et travers.
Elle acquiesce doctement aux propos d’Héra. Cette dernière a toujours été d’une volonté de fer. « Bravo ! Maintenant j’ai encore plus hâte d’y être ! » chuchote-t-elle, le regard pétillant de conspirations secrètes. « Il est l'heure de secouer un peu l’ancien monde. Si je vois encore des sorciers me parler du bon vieux temps de Merlin, je hurle. » Ils en sont tous là, n’est-ce pas ? Que ce soit les mages noirs et leurs désirs de pureté absolue, les Elmire et autre cherchant à faire surgir un système plus équitable et plus moderne, ils sont tous tournés vers le futur. Le Roi est mort, Vive le Roi. Quelque chose comme ça.
« C’est vrai que ça peut sembler trivial mais j’ai décidé de m’en servir. Mes notes sont excellentes pour l’instant mais j’ai toujours un peu peur de me laisser distraire en cours d'année… » Elle se mordille les lèvres avant de refermer le carnet de mode de son amie. Le teint se fait rose sous un sourire sage. « Ah je vois de qui tu parles. Je crois qu’il cherche à me demander de l’accompagner mais qu’il n’ose pas. » Un rire joyeux lui échappe. Le dit Serdaigle est si aimable, si timide aussi, toujours à balbutier quand elle est dans le coin. C’est charmant et flatteur. Ça la change des ignominies que peuvent lui assener certains au détour de couloirs. Si plaisant, si joli et intelligent avec ça… alors pourquoi rien ne tremble chez elle quand il la regarde ? Pas de cœur qui s’emballe, pas de souffle qui s’effrite, pas de flammes dans les veines. Cela n'a pas de sens. « Il est très gentil. » Les mots trainent, presque désespérés. « Tu crois que je devrais accepter s’il me le demande ? Tu iras avec qui toi ? » Elle lui donne un petit coup de coude, l’amusement provocateur au bord des cils. « Le grand frère d’Apolline n’est pas mal, non ? Et puis, ça fera les pieds à Narcissa. » Oui. Donc. A croire que l’épisode du train entre Prospero et Narcissa n’est toujours pas passé même si Elmire refusera toujours d’admettre sa jalousie.
en bref
Date d'inscription : 04/10/2024
Messages : 50
Gallions : 199
Cursus scolaire : 1ère année en Justice Magique
Allégeance : Discrètement résistante
Feuille de personnage
Relations:
Inventaire:
Journal de RP:
Faceclaim: Madelyne Cline
Crédit: Hell-Frey
Date d'inscription : 04/10/2024
Messages : 50
Gallions : 199
Cursus scolaire : 1ère année en Justice Magique
Allégeance : Discrètement résistante
Feuille de personnage
Relations:
Inventaire:
Journal de RP:
Faceclaim: Madelyne Cline
Crédit: Hell-Frey