Personnalité

Elle n’est pas courageuse.

Elle le sait. Tout le monde le sait. Sans doute la plus lâche des Gryffondor. Alors que fait-elle chez les lions? Elle l’a demandé au Choixpeau Magique. Avec beaucoup d’insistance à vrai dire. Si le Choixpeau a mis cinq longues minutes à la répartir, c’est parce qu’il voulait initialement l’envoyer chez les Serpentard.
" -Tu as une piètre opinion de toi-même. Quelqu’un t’as convaincue que tu ne serais bonne à rien. Pourtant je sens une ambition dévorante en toi. Une envie intense d’être admirée, d’accomplir des exploits qui porteront ton nom. Tu serais chez toi à…
-Gryffondor."  Sirius et Marlène étaient déjà assis à la table des lions. Elle ne voulait pas aller dans une autre maison.
“-Vraiment? Tu n’y seras pas heureuse. Tu n’as pas assez de courage en toi. Trop peu de hardiesse. Et Poufsouffle, qu’en dis-tu? Je décèle dans ta cervelle l’amour des choses qui poussent. Et ton ambition cache une réelle détermination, tu n’as pas peur du travail…
-Envoie-moi à Gryffondor. Je t’en prie. Je t'en supplies. Je ne veux pas aller ailleurs.
Alors le Choixpeau l’y a envoyée. Et il n’avait pas menti. Elle n’y est pas heureuse. Piety déteste prendre des risques. Elle a peur de se rendre ridicule, de s’exposer aux moqueries, que sa réputation soit ternie. Elle est exceptionnellement fière. En ça, Piety est chez elle chez les rouge et or. Elle ment souvent pour se faire mieux voir. Sur son passé, sur sa vie en dehors de Poudlard. Mais peu importe ce qu’elle raconte, elle passe toujours inaperçue. Sa prudence, sa réserve passent presque pour de la timidité. Très discrète. Quasi-invisible derrière Potter et Black. Elle en a parfaitement conscience. Mais cela est parfois un atout. C’est surprenant les choses qu’on voit et entend  lorsque personne ne se rend compte que vous êtes là. Elle passe d'autant plus inaperçue sous sa forme Animagus : un rat. Elle peut se cacher mieux que personne, se faufiler là où peu de personnes peuvent s'immiscer. Pourtant, elle a détesté cette forme dès le départ. Elle n'en a pas dit mot, et commence à s'y faire. Mais elle rêvait de quelque chose de plus grandiose. James était un cerf. Sirius, un chien. Marlène, un rapace. Elle aurait pu être un lapin, un écureuil, un furet, non. Il fallait que ce soit un rat. Tous ces efforts pour ça. Devenir une Animagus aurait dû être son grand exploit. Elle hait la forme la plus pure d'elle-même qui lui a été révélé. En son fort intérieur, Piety ne s'est jamais autant détestée.

ANECDOTES

❧ Irlandaise du Nord, Piety connaît un grand nombre de chansons irlandaises, qu’elle se plaît à chanter quand elle se croit seule.  Mais si jamais on l’interroge, elle dément tout en bloc, et ne jure que par le rock sorcier.

❧ Elle ne joue pas au Quidditch, faute de pouvoir tenir sur un balai, mais dans un effort de pouvoir tenir une conversation décente avec James, elle s’est abonnée à tous les magazines de Quidditch possible, et en a appris tout ce qu’il est possible de savoir. Elle soutient l’équipe nord-irlandaise des Ballycastle Bats, (elle en a une écharpe, un bonnet et un t-shirt). Les Maraudeurs lui disent souvent qu’elle s’y connaît tellement qu’elle devrait commenter les matchs, ou mieux encore, organiser des paris (truqués bien sûr!).

❧ Piety veut plus que tout se faire remarquer, qu’on l’admire. Mais parfois, à force de moqueries, elle préfère se faire oublier, et se cacher dans les serres. L’odeur de la terre, l’air chaud, le vert l’apaisent. Elle s’y cache d’autant mieux depuis qu’elle peut se transformer en rat, et se cacher au pied d’un champifleur.

❧ Depuis qu’elle peut se transformer cependant, elle a plusieurs fois frôler la mort, manquant de peu d’être mangée par les chats des autres élèves. Son odorat cependant s’est décuplé, ainsi que son ouïe.

❧ Piety a toujours été plutôt frileuse, enterrée sous une montagne de laine, d’écharpe de de bonnet en hiver, reniflant du nez. On la voit souvent sous une couverture dans la Salle Commune, et il ne fait aucun doute que si elle n’avait pas à le cacher, elle se transformerait tous les soirs en rat pour s’endormir en bénéficiant d’un lit infini.

❧ Des quatre Maraudeurs, Piety est sans doute celle dont l’uniforme est les plus en règle. Elle en prend grand soin, ses chemises sont toujours impeccables, sa cravate soigneusement nouée. Elle lisse souvent les plus de sa jupe, retire un poil (d’hippogriffe? d’animagus?) de sa robe de sorcier. S’en est souvent ridicule. Elle peut vraiment faire une crise de nerf sur un collant filé ou une tâche d’encre.

❧ Jardiner l’apaise. La botanique n’est pas une matière assez impressionnante pour qu’elle s’en vante, mais elle a vraiment la main verte. On trouve pleins de pots autour d’elle, sur sa table de chevet, au pied de son lit, dans la salle commune…

❧ Piety a toujours été terriblement anxieuse avant les examens de fin d’année, persuadé que cette année sera enfin celle où on va s’apercevoir que oui, c’est une sorcière, mais pas assez bonne sorcière pour rester à Poudlard. “Navrés, c’était une erreur, rentrez chez vous Miss Pettigrow.” Véritable catastrophe ambulante en sortilège, elle est souvent désignée comme le mauvais exemple en dessous duquel il ne faut pas tomber. Elle a trop peur pour faire quoi que ce soit en Défense Contre les Forces du Mal. Elle adore l’Histoire de la Magie, mais les dates passent à travers sa cervelle comme une passoire. Elle a le vertige en cours de vol. Elle se débrouille en Métamorphose, mais ce n’est jamais assez. Elle s'endort en Astronomie. Ne s’en sort en Soins aux Créatures Magiques que parce que ces dernières l’aiment bien. Seules matières où elle est un tant soit peu douée : la botanique et les potions; mais les plantes font tout le travail et il n’est pas bien compliqué de suivre une recette, n’est-ce pas?

❧ Elle aime beaucoup jouer aux échecs version sorciers, même si elle n’y gagne jamais.

Histoire

Piety n’a que peu connu son père. C’est pourtant de lui qu’elle a hérité sa nature de sorcière. Eleveur de Veaudelune, il emmenait souvent sa fille avec lui pour s’occuper du troupeau. Elle se souvient des clairs de lune, des cercles dans les champs, et de ses grands yeux doux. Elle se souvient aussi du jour où il est tombé au sol comme une poupée de chiffon. Elle avait rit, pensant qu’il lui faisait une farce. Ce n’est que lorsque le troupeau en panique l’a piétiné qu’elle a prit peur et est allée chercher de l’aide. Elle n’avait que six ans. Trop jeune pour comprendre que son père était mort. Pour comprendre ce qu’était une crise cardiaque. Pour comprendre que son père n’était plus à l'hôpital, mais dans cette boîte qu’ils avaient enterrée au cimetière de Sainte Marie.
La magie a disparu du reste de son enfance. Elle a grandit seule avec sa mère, comme une petite fille moldue des quartiers populaires de Belfast. Piety n’aimait pas rester dans leur maison. Elle n’aimait pas sa mère. Son humeur maussade et instable. Ses reproches constants. L’odeur amère qui émanait de son haleine et de ses bouteilles vides. Piety préférait de loin les rues, là où tout le monde la connaissait, ses voisins, ses camarades d’école, leurs familles. Les rues de Belfast, où elle se sentait plus chez elle que chez elle, malgré les trottoirs qu’il fallait éviter si l’on était pas de la bonne religion, malgré les tirs, malgré les bombes.
L’été 69, Piety et sa mère regardaient à la télévision le premier ministre qui annonçait la mise en place de barbelés autour de certains quartiers. C’est là que Piety reçu sa lettre d’inscription à Poudlard. Et tout lui revint d’un coup. Son père. La sorcellerie. Elle était une sorcière.

Piety vécu Poudlard comme un rêve éveillé. Londres, tellement plus grand et vivant que Belfast. Le Chemin de Traverse et sa première baguette. Le quai 9 trois quarts. Et surtout, ceux et celle qui allaient devenir ses meilleurs amis. Sirius, un caractère si fort qu’il ne rentrait dans aucune case, brisait toutes les limites. James, un humour à la faire se plier en deux, un aplomb désarmant. Tous les deux de sang pur, Piety découvre que chez les sorciers aussi, il y a des familles qui valent plus que les autres. Marlène, une gentillesse comme Piety n’en a jamais connu, elle aussi de parents sorciers. Alors Piety gomme son enfance moldue, accentue ce qu’elle sait de son père sorcier. Elle tait les discriminations, les balles, les barbelés, dont elle ne veut plus entendre parler, qu’elle veut oublier.

Les suppliques de Piety persuadent le Choixpeau Magique de l’envoyer à Gryffondor avec ses amis. Elle les suit partout, tâche de ne pas se laisser distancer, mais ils sont toujours loin devant elle. James se retourne parfois, lui lance une plaisanterie blessante, mais Piety préfère ça et ne pas qu’il l’oublie. Marlene est celle qui l’aide le plus, dans ses leçons, ses devoirs, sa transformation en Animagus, ses B.U.S.E.s. Piety ambitionnait de devenir Médicomage, mais elle ne réussit pas sa B.U.S.E en Sortilèges. Il lui reste la Botanique. Au moins évite-t-elle d’être renvoyée après avoir raté toutes ses B.U.S.E.s.

A l’extérieur de Poudlard, on dit de plus en plus de mal des moldus, et Piety le comprend. Rien ne lui manque de ce monde là. Elle se souvient de la violence, de la barbarie, de la saleté. Pour elle, le monde sorcier est infiniment supérieur à celui des moldus. Mais elle tait ses pensées. James défend les moldus parce qu’il est amoureux de Lily, et Sirius le suit parce que c’est son meilleur ami. Marlène suit les valeurs de sa famille. Facile à dire pour eux, ils ne connaissent pas vraiment les moldus, ce que c’est d’en avoir fait partie. Piety se demande tous les jours pourquoi ils sont ses amis. Qu’est-ce qu’ils lui trouvent? Elle n’est pas la plus jolie, ni la plus intelligente, ni la plus drôle, ni la plus forte. Alors comme eux, elle crie haut et fort que les moldus méritent d’être défendus, qu’il n’y a pas de suprématie du sang magique. Mais en son fort intérieur, elle se demande si cette bataille mérite d’être menée, et si elle est réellement du bon côté.

Les codes

Emily Lind

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<b>Emily Lind</b> — @"Piety Pettigrow"

Animagus (rat)

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@"Piety Pettigrow"

(facultatif)

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@"Piety Pettigrow" : Peter Pettigrow est une fille.